DE BRUME DE MÉTAL ET DE CENDRE

Auteur : Gwendolyn Clare
Éditeur : Éditions Lumen
Nombre de Pages : 468
Date de Parution : 17 janvier 2019
Mon Avis : (Garanti sans spoilers mais attention il s'agit d'un tome 2!!!)
D’encre, de Verre et d’acier avait été une très bonne surprise. Cette idée de pouvoir créer un univers complet juste à partir de lignes d’écriture offrait de telles perspectives que j’avais hâte de découvrir ce que l’autrice allait en faire. Le roman débute peu de temps après le geste inexplicable de Léo poussant Elsa à travers le portail qui la ramenait à la Casa tandis qu’il lui volait le précieux livre-monde de sa mère Jumi. Leo vit désormais reclus dans une villa cachée dans les Alpes avec son père et son frère, essayant de gagner leur confiance. De leur côté, Elsa, Porza et Faraz tentent chacun à leur façon de digérer la trahison de leur ami. Si Porzia est furieuse d’avoir été dupée aussi facilement, Faraz reste loyal à son ami, convaincu que le mécanicien avait ses raisons. Fidèle à elle-même, Elsa parvient à mettre ses sentiments de côté et joue le rôle de tampon entre ses deux amis, tout en cherchant énergiquement un moyen de localiser le livre-monde capable de scripter le réel et son voleur. Il apparait que récupérer le précieux objet va être difficile. Et la question que tous se posent sans oser la formuler est de savoir si Léo est un véritable traitre et s’il a besoin d’être sauvé… Le roman débute assez lentement, l’autrice nous plongeant tour à tour dans les pensées des différents personnages, nous refaisant vivre les évènements à travers leurs yeux. Comme pour le premier tome, on sent que Gwendolyn Clare est très attachée à la crédibilité des dons de ses protagonistes et nous explique avec force détails techniques ce qu’ils conçoivent. Ce sens du détail donne un caractère assez lent à la première moitié du roman et l’intrigue tarde à se dessiner. Tout s’accélère dans la dernière partie et une intrigue secondaire surprenante apparait autour du "personnage" de Casa, l’intelligence artificielle de la maison de la famille de Porzia. On assiste à ce que j’attendais depuis le début : voir les 4 génies combiner leurs talents pour contrer Garibaldi. La force de leurs talents rend tout possible et c’est assez dingue de voir ce que l’autrice en fait. On en apprend plus sur la famille de Léo, notamment sur son frère Aris, un personnage difficile à cerner. Léo se retrouve pris entre deux faisceaux d’envies contraires : renouer les liens fraternels avec son frère et le sortir de l’emprise de Garibaldi alors que tout montre qu’Aris aime la place à laquelle il se trouve. Il n’est pas toujours facile pour le jeune homme de distinguer ce qui relève du possible et ce qui relève du fantasme, l’empêchant de prendre des décisions cohérentes. Je reste toujours aussi ébahie du travail de recherches réalisé par l’autrice à la fois autour de l’histoire de l’Italie, de certains personnages et aussi des inventions. Chaque chapitre débute par une citation dont on retrouve la bibliographie en fin de roman. Comme pour le premier tome, Gwendolyn Clare prend le temps de nous expliquer en postface les éléments de son intrigue qui sont tirés du réel et les éventuelles modifications qu’elle a apportées. Si la fin m’a convaincue, il faut savoir que certaines questions restent en suspens. Un troisième tome n’est pas prévu mais je ne serai pas contre une nouvelle pour revoir les personnages quelques années plus tard afin de voir leur évolution et constater si leurs projets ont abouti. De Brume, de métal et de cendre offre une belle conclusion à cette duologie. Je regrette le manque de rythme du début de l’intrigue mais reste séduite par cet univers et la mythologie pensée par l’autrice. Si vous avez aimé D’Encre, de Verre et d’acier, vous devriez prendre plaisir à cette conclusion. |
... Bonne Lecture ...
pour leur confiance