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Mon Avis sur... LIVE TODAY

27/9/2018

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LIVE TODAY - Forget Tomorrow T3

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Auteur : Pintip Dunn

Editeur : Editions Lumen

Nombre de Pages : 467

Date de Parution :
18/01/2018

Mon Avis : (Garanti sans spoilers)


La saga Forget Tomorrow fait partie de ces sagas auxquelles je trouve pas mal de défauts mais que je ne parviens pas à lâcher pour autant, curieuse de savoir comment tout va se terminer.

Live Today se penche sur l’histoire d’Olivia, la fille de la présidente Dresden. Dans le premier tome, le lecteur la découvre petite fille pas toujours très sympathique avec ses camarades, dans le second, elle est devenue une jeune fille recluse, victime facile.
Dans ce dernier tome, Olivia est décidée à s’opposer aux projets funestes de sa mère mais doit avant tout lutter contre sa phobie sociale et retrouver un peu d’estime d’elle avant de pouvoir songer à jouer un rôle dans l’avenir de l’humanité.

La jeune fille compte sur Jessa pour mener à bien cette révolution de l’intérieur, restant dans l’ombre de ceux qui agissent. La capture du meilleur ami de Jessa va obliger la jeune fille à sortir de sa réserve. Par amitié pour celle-ci, Olivia va tout faire pour sauver Reyder, se retrouvant propulsée dans un destin où sa propre mort semble au bout du chemin…

Encore une fois, Pintip Dunn nous offre un roman qui se lit extrêmement vite. Les chapitres sont courts et se terminent sur des révélations qui nous poussent à enchainer avec le suivant. Le style est très facile et le lecteur se plonge sans difficulté dans l’intrigue, avec suffisamment de rappels sur les tomes précédents (au besoin, les résumés des T1&2 sont par ici…) pour ne pas être ralenti dans sa lecture. Tout comme pour les tomes précédents, la couverture et la mise en page sont très soignées avec de jolies calligraphies en tête de chapitres.

J’ai apprécié le choix de l’autrice qui livre son histoire à travers le récit de 3 personnages différents, un pour chaque tome. Chaque personnage apporte à l’histoire, sans que pour autant, on ne perde en cohérence dans le déroulement de la saga ni redondance, et c’est finement joué.

Si on doit maintenant aborder les choses qui fâchent, le premier élément est ma difficulté à adhérer à la manière qu’a l’autrice d’aborder le développement psychologique des personnages et leurs interactions. Certes les protagonistes sont assez jeunes et manquent d’expérience mais Pintip Dunn fait évoluer ses personnages beaucoup trop facilement, ce qui n’offre pas suffisamment  de cohérence à mes yeux. Ce tome ne fait pas exception à la règle. Olivia est un personnage très touchant. Elle a grandi auprès d’un monstre de froideur, sans aucune aide pour gérer les multiples visions de l’avenir qu’elle a, dont certaines sont très angoissantes. La jeune fille se sent parfaitement insignifiante, n’ayant jamais réussi à attirer une attention bienveillante sur elle, même pas de la part de sa mère. Son histoire la conduit à avoir un comportement très naïf dans ses relations avec les autres et à accepter sans réagir tout ce qui lui arrive. C’est l’amour quasi immédiat qu’elle éprouve pour Reyder qui lui permet de lutter contre son inhibition. Je sais bien que l’amour est salvateur mais quand même… 🤔 Du côté de la romance, là aussi, tout est trop rapide, trop facile et avec un regard adulte, les hésitations ou craintes de l’adolescente font vite sourire au lieu de nous émouvoir.
 
Au niveau de l’originalité de l’intrigue, là aussi, il y a deux aspects. La trame de chaque roman est malheureusement identique avec un personnage qui se retrouve menacé par la Présidente, l’obligeant à fuir. Et à chaque fois, se greffe une romance qui se déroule de la même façon et il faut le reconnaitre, de manière assez maladroite.
Concernant la conception des modifications temporelles, il est évident que l’autrice avait anticipé depuis le début les différents éléments et aucune incohérence grossière ne saute aux yeux. L’utilisation des voyages dans le temps n’est pas très novatrice mais est bien maitrisée et se renouvèle à chaque tome ce qui maintient notre curiosité en éveil. Le concept des "passerelles" temporelles est intéressant mais malheureusement terni par le schéma de l’intrigue un peu simpliste et des personnages qui manquent de consistance. Ce manque de charisme des personnages associé à leur évolution psychologique ou amoureuse trop rapide donne une sensation de factice qui m’a empêchée de m’immerger dans l’histoire.

Bon. Vous l’aurez compris, il y a à prendre et à laisser dans cette saga. L’âge et l’expérience de lecture de chacun va influencer le ressenti sur ces romans. Il s’agit très clairement ici d’un récit YA traité de cette façon avec une simplification des sentiments et des évolutions des personnages. Un adulte, pour peu qu’il soit un habitué de SF, trouvera certaines ficelles un peu grosses. En revanche, un lecteur plus jeune prendra sans doute beaucoup de plaisir à se plonger dans cette saga qui est pour le coup, accessible à tout lectorat.

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... Lecture en demi-teinte...

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Mon Résumé détaillé de MARJANE T.1

22/9/2018

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Titre : Marjane T.1 - La Crypte

Auteur : Marie Pavlenko

Éditeur :
Editions Pocket Jeunesse

Nombre de Pages : 380

Date de Parution :
5 mars 2015



4ème de couverture :

Les ninns ont bâti l'immense Résidence, cachée au cœur de Paris.
Qui sont ces ninns dont les hommes ne soupçonnent rien ?
Pourquoi Marjane est-elle obligée de fuir ce refuge où elle a grandi ? Quels lourds secrets va-t-elle découvrir ?

Mon Résumé détaillé : (Attention spoilers !!!)

Marjane est sur le point de fêter ses 17 ans. Il s’agit d’un moment qu’elle attend et qu’elle redoute à la fois car à sa majorité, elle sera autorisée à sortir de la Résidence et découvrir le monde des humains. Son père Marcus de Beaune fait partie du Consistoire et est l’un des bras droit de Sofia Dambre, l'Edile du groupe de Ninn parisien. La Résidence est un lieu invisible pour les humains et impénétrable.
 
Une grande fête est organisée pour l’anniversaire de Marcus de Beaune au sein de la Résidence. La fête  bat son plein quand plusieurs humains pénètrent dans la salle et mitraille la foule, faisant de nombreuses victimes. Le père de Marjane est tué dans la fusillade avant que tous les assaillants ne soient tués ou capturés. Rien ne justifie un tel acte ni n’explique comment des humains ont pu pénétrer la Résidence réputée inviolable.  La seule phrase qu’ils ont hurlée "la crypte ne tiendra plus longtemps" reste un mystère pour Marjane. 
 
Quelques jours après, l'Edile exige de fouiller le bureau de Marcus mais Andras le majordome humain s'y oppose.
10 jours plus tard, Marjane est toujours prostrée chez elle. Son amie Ashley l’oblige à sortir à l’occasion d’une course de Corkan organisée le soir, d’autant que c'est également l'anniversaire de sa majorité. 
 
Marjane se présente au départ avec son Corkan Jack. Quand elle réalise qu'il s'agit d'une course de niveau 5, très dangereuse, elle souhaite renoncer mais son Corkan la pousse à poursuivre malgré les risques. Jack a presque gagné quand il se fait attaquer par Kiko, la Corkan de Mats, le fils de l'édile. Ils étaient amis enfants mais subitement, Mats a arrêté de jouer avec elle et est devenu odieux. Marjane en est venu à le détester.
Jack et Kiko sont grièvement blessés et Marjane décoche un coup de poing à Mats pour sa bêtise avant de courir rejoindre Andras chez eux pour qu'il soigne l'animal. Quand elle pénètre dans son appartement elle découvre l'Edile s'abreuvant au cou d'Andras. Marjane attaque l'Edile pour sauver le majordome puis chasse la femme malgré son rang, ce qui la met dans rage folle. 
 
Se doutant qu’une riposte va avoir lieu, Andras et Marjane réunissent leurs affaires, fouillent le bureau de Marcus et jettent le contenu du coffre-fort dans un sac prêts à s'enfuir. Marjane reçoit un appel improbable de Mats lui disant de filer car sa mère revient avec des soldats. Marjane, Andras et le Corkan blessé s'enfuient par une porte dérobée, semant leurs poursuivants. Andras les conduit au jardin du Luxembourg. Ils pénètrent dans une demeure gardée par deux statues de lion parlantes. Subjuguée, Marjane découvre une communauté de créatures surprenantes, moitié humaine, moitié animale. Ce peuple est animé la nuit et retourne à l’état de statue de pierre la journée. C'est Soura une femme serpent qui les reçoit et prodigue des soins aux blessés. Au petit matin ils quittent les lithomorphes. 
Ils se rendent dans un appartement que Soura met à leur disposition où ils sont accueillis par un druide nommé Borvo. 
 
Des affiches sont placardées dans la Résidence informant que Marjane est recherchée pour l'implication dans le meurtre de son père. 
Mats de son côté fouille le bureau de sa mère. Il découvre une note étrange concernant les "gris" mais est découvert par sa mère. Décidé à retrouver la trace de Marjane, il se rend à son domicile et fouille les affaires d'Andras où il découvre une photo portant le nom de Soura. Il se rend à la bibliothèque pour enquêter sur cette femme et voit le bibliothécaire sortir d'une porte dérobée. 
Marjane contacte Ashley qui lui apprend que deux camarades ont été découpées en morceaux, leurs membres conservés par la magie avant d'être déposé devant la résidence sous la forme de deux pyramides.
La jeune fille est menacée par le Conseiller Danglas pour qu’elle révèle où se cache Marjane. Celui-ci disparaît étrangement dès le lendemain. 
 
Andras conduit Marjane auprès des Sybars, des créatures marines, afin d’obtenir des réponses. Alors qu'ils sont aux portes de la cité, ils sont attaqués par 4 ninns. Marjane boit le sang d'une des assaillantes et en tue un autre. Elle et Andras sont blessés, acculés, mais la cité veut bien s'ouvrir pour eux, les libérant de leurs poursuivants. Marjane se réveille sous l'eau et découvre qu'elle a des branchies. Andras est soigné et c'est elle qui devra rencontrer la reine des Sybars alors qu'elle ne connaît pas le protocole. La reine, sa Majesté-Majesté, est une Sybare siamoise. Marjane n'a le droit de poser qu'une seule question. Pour obtenir sa réponse, elle doit laisser les reines pénétrer à l'intérieur d'elle pour voir son Autre. Marjane apprend que son Autre est son âme sœur et qu'elle devra le trouver car c'est grâce à lui qu'elle trouvera la crypte, un lieu de souffrance créé par les ninns où sont histoire est inscrite. Malheureusement la douleur de l'opération est telle que Marjane mord l'une des reines. Leur code est strict. Ce partage du sang fait d'elle l'un des sujets de la cité. Elle conservera ses branchies et devra dorénavant de se présenter quand les reines l'exigeront. 

De retour à l'appartement, ils découvrent Mats ficelé. Il s'est rendu chez Soura à la recherche de Marjane. Il ne comprend pas trop lui-même ses motivations mais propose de servir d'espion au sein de la Résidence. Marjane doute de lui mais ne peut s'empêcher de ressentir de l'attirance. 

Borvo décode les documents du père de Marjane :  il s'agit de documents de suivi d'une grossesse. La durée indique que la mère est humaine et Marjane réalise qu'elle est une hybride. Certains passages sont encore indéchiffrables mais Borvo se demande si certains chiffres ne font pas référence à un autre bébé. Ces documents anéantissent toutes les certitudes de Marjane car ils montrent que son père était au courant de l'existence de la Crypte et que sa mère vient sans doute de là.

Il manque encore des informations et Borvo les conduit psychiquement à une réunion de druides pour essayer d'en apprendre plus. Niskae, une apprentie, leur apprend que la crypte est le garde manger des ninns. Mais avant d'en apprendre plus, ils doivent quitter précipitamment la réunion car leur appartement parisien ainsi que leurs corps sont attaqués. Drack le génie des eaux est poignardé, le faisant disparaître. Marjane se défend bien contre des humains et des ninns mais c'est l'intervention de Soura qui les sauve. Elle leur apprend que les lithomorphes ont été attaqués durant leur sommeil et tous ses amis, alors incapables de se défendre car statufiés, ont été massacrés. Elle seule y a échappé car sa magie la dissimule au regard des autres.

Mats et Ashley fouillent la bibliothèque malgré le couvre feu. Ils sont découverts par le chef de la sécurité qui les force à intégrer les milices qui patrouillent contre les renégats. ils vont devoir se rendre à la cathédrale de Notre Dame où ils pensent retrouver le Conseiller Danglas.

Marjane reçoit ces nouvelles grâce à la connexion entre son Corkan et celui de Mats. Résolue à sauver ses amis, elle se précipite à la cathédrale. Elle entre en plein milieu d'une bataille entre les soldats de la Résidence et le Conseiller Danglas qui est à la tête des Renégats. Celui-ci s'empare d'Ashley et l'entraine sur les toits. Marjane les prend en chasse. Le Conseiller Danglas lui explique qu'il a besoin d'elle à ses côtés pour lutter contre les massacres des ninns mais la jeune fille hésite en raison des moyens utilisés par les renégats. Elle observe impuissante qu'Andras est venu à son secours et s'est fait capturé par les soldats de la Résidence. Le Conseiller Danglas s'échappe avec Ashley. Mats rejoint Marjane mais ils sont attaqués de nouveau par des ninns et Marjane est grièvement blessée. Mats aide la jeune fille à s'enfuir et lui offre de son sang pour la sauver. Marjane réalise alors qu'il est son âme sœur. Acceptant leurs sentiments, ils s'embrassent et des souvenirs remontent à la mémoire de Mats. Il se souvient enfin pourquoi ils ne pouvaient plus être amis : enfants, ils avaient construits une réplique de la Résidence et sa vue avait déclenché la rage de l'Edile et l'interdiction de se revoir. Mats est persuadé qu'ils avaient construits la crypte dans cette réplique...

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Mon Avis sur... LE RUBAN ROUGE

19/9/2018

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Auteur : Lucy Adlington

Éditeur :
Pocket Jeunesse

Nombre de Pages : 336

Date de Parution :
06 septembre 2018

Mon Avis : (Garanti sans spoilers)


Ella est depuis 3 semaines dans le camp d’Auschwitz que Lucy Adlington a choisi de nommer Birchwood. Il est impératif qu’elle trouve un travail et celui qu’elle convoite est une place de couturière dans l’atelier de Mme H., la femme du commandant du camp. Ce travail dans l’atelier de couture pour les femmes des officiers nazis, s’il est vital pour survivre, devient rapidement un espace où l’horreur de la vie des camps est un peu tenue à distance...

Les premières parties du roman sont assez déstabilisantes car si Ella trouve un exutoire dans la couture, elle en vient à masquer toutes les horreurs qui se déroulent à côté, voire la violence dont elle-même peut faire preuve. Le lecteur comprend progressivement qu’il s’agit d’une façon comme une autre de survivre à cette horreur. Face aux nazis qui la déshumanisent complètement, qui lui volent ses vêtements, ses cheveux, et jusqu’à son nom, faisant d’elle leur esclave, à l’intérieur Ella reste libre. Elle n’est plus un matricule mais "Ella qui coud". C’est la seule forme de résistance qu’elle ait trouvé du haut de ses 14 ans et la seule façon de penser qui lui permettent de tenir, de ne pas sombrer dans la folie et le renoncement.
C’est aussi une façon pour les plus jeunes lecteurs d’avoir un aperçu tout d’abord pudique puis de plus en plus manifeste, des horreurs qui se sont déroulées durant l’holocauste.

J’avoue avoir été surprise du choix de l’autrice d’avoir créé une jeune fille qui ne vit qu’à travers les vêtements et la couture dans un tel contexte mortifère. Ella elle-même ne comprend qu’au fur et à mesure combien cet attachement à ce qui semble futile est chargé de symboles : plus qu’un vêtement, il s’agit pour Ella de savoir trouver du beau là où tout n’est que laideur, c’est conserver une liberté intérieure, une richesse créative quand l’extérieur ne cherche qu’à tuer votre personnalité et votre âme. Le vêtement, c’est ce dont ces prisonniers sont privés depuis leur arrivée, obligée de porter une robe/sac informe rayée. Le vêtement, qui plus est de qualité, devient tout simplement le reflet de leur statut d’humain et continuer à rêver à ces vêtements, revendiquer le droit d’en porter, c’est lutter pour conserver son humanité et sa liberté.

Il n’existe aucune notion de dates dans le roman, l’autrice incluant par son procédé le lecteur dans cette absence de temporalité angoissante. Tout le long du roman, nous nous interrogeons pour savoir à quelle époque Ella a été raflée et si la fin de la guerre est proche, s’il existe un espoir de voir les jeunes filles sortir vivantes des camps. Volontairement, les Gardes ne laissent aucun indice du temps qui s’écoule, enfermant les prisonniers dans une routine où seule la répétition des mêmes gestes les maintient en vie.

Sur le même schéma, le roman est découpé en parties qui, si elles reposent en partie sur les saisons, sont surtout le reflet du moral d’Ella et de sa compréhension progressive de ce qu’elle vit. Ces parties portent le nom de couleur et prennent sens au regard des évènements qui s’y déroulent, et toujours en référence aux tissus et aux vêtements qui y jouent un rôle.

Du côté des personnages, le cœur de l’histoire tourne autour d’Ella et de Lily. Ella a 14 ans mais a vite compris que dans ce monde il ne fallait pas être considéré comme une enfant si on voulait survivre. Ella a grandi dans le cocon de la maison de ses grands-parents adorés, au milieu des coupons de tissus, des patrons et de la machine à coudre de sa grand-mère, jusqu’à ce qu’elle soit déportée à Birchwood, raflée en pleine rue en rentrant de l’école. Elle n’a d’autre choix que de s’adapter et vite. Ella est une jeune fille que la vie du camp force rapidement à s’endurcir, l’obligeant à une forme d’égoïsme nécessaire pour sa survie.

Lily est aux antipodes d’Ella. Erudite, fantasque, Lily a besoin d’aider les autres pour avoir le sentiment encore d’exister, et sa survie se joue sur un autre plan, celui de la sauvegarde de son âme. C’est un personnage lumineux qui m’a semblé encore plus héroïque qu’Ella. Devant toutes les horreurs quotidiennes, elle a cette capacité à inventer des histoires, mettre du merveilleux dans du sordide. Elle offre à tout le monde ses récits, ses extravagances et insuffle de la vie et de l’espoir afin que les autres ne sombrent pas. Lily incarne la pensée de l’autrice qui, en post face, écrit : "Si nous parvenons à voir les actes de bonté comme des actes héroïques, nous pourrons empêcher à la fois la haine et la violence."
Lily et Ella ont chacune à leur façon leur richesse intérieure qui les aide à tenir et c’est en partageant cette richesse qu’elles se rendent fortes. Un simple ruban rouge en vient à porter tous leurs rêves et leurs espoirs et devient le symbole de leur insoumission.

Le regard de l’autrice ne s’arrête pas aux prisonnières mais se porte aussi sur une gardienne, Carla. Carla qui tombe amoureuse du travail d’Ella tout en éprouvant une haine profonde pour "l’espèce" d’Ella, oscillant entre une admiration de la beauté de son travail et la répulsion que lui inspire la jeune fille.
Le lecteur est gagné progressivement par un sentiment de malaise devant ces gardiennes qui sont ravies qu’on leur confectionne des tenues qui subliment leur féminité, qui continuent à vivre leur vie de femme en lisant des magazines de mode, se réjouissant de l’acquisition d’un nouveau parfum, et qui dans le même temps sont des brutes inhumaines dans ce camp de la mort. Ella et le lecteur à travers elle, se questionnent sur ce paradoxe aliénant qui transforme une femme dont on pourrait être l’amie à ce bourreau débordant de haine.  

D’autres personnages gravitent autour de ces jeunes femmes, plus ou moins détestables, chacune illustrant une façon plus ou moins bonne de survivre. L’autrice dans sa post face met en mots ce que ses personnages nous ont fait vivre : "Chacune des filles du ruban rouge met en lumière les différents choix moraux pour survivre et prospérer. Ce sont les choix que nous faisons tous, à un autre niveau, dans la vie de tous les jours comme dans des situations extrêmes. A Auschwitz, chaque personne réagissait du mieux qu’elle pouvait. Le mieux était parfois exceptionnel. Parfois, il était épouvantable. Cela peut être dangereux de juger les comportements des autres sans savoir pourquoi ils agissent ainsi ni quelles pressions ils subissent."

Le Ruban rouge est un roman qui traite de l’holocauste à travers le prisme d’un atelier de couture. Si l’idée de donner autant d’importance à la confection de vêtements dans un camp de la mort semble étonnante voire un peu frivole, le roman devient rapidement plus profond, porteur de symboles. Une très belle façon de faire connaitre aux plus jeunes les horreurs des camps de concentration. 

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... Très Bonne lecture...

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Mon Avis sur... DIS AU REVOIR A TON POISSON ROUGE

17/9/2018

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DIS AU REVOIR A TON POISSON ROUGE

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Auteur : Pascal Ruter

Editeur :
Didier Jeunesse

Nombre de Pages : 256

Date de Parution :
9 mai 2018

Mon Avis : (Garanti sans spoilers)


Andréas a 15 ans et est passionné de skate board. Il pense et vit skate board, mange et dort en rêvant à ses figures. Il attend avec impatience les vacances pour s'adonner totalement à son loisir sauf que ses parents en ont décidé autrement. Andréas a la "joie" d'accueillir une correspondante anglaise durant les vacances. Avec son vocabulaire fourni qui va de "aodouilloudou" à "open the window", Andréa sent que ces vacances vont être trèèèès longues.

A l'aéroport où Andréas accueille Mary, le garçon a une bonne et une mauvaise surprise. La bonne ? Mary parle couramment français (à se demander si elle est vraiment anglaise d'ailleurs…🤔). La mauvaise ? Les parents d'Andréas disparaissent alors qu'ils sont partis régler le parking. Le garçon est habitué à ce que ses parents soient appelés en urgence aux quatre coins du monde vu qu'ils sont de célèbres virologues, mais jusqu'à présent, ils n'avaient jamais abandonné leur fils dans les sous-sols d'un aéroport… heureusement, Mary n'a pas les deux pieds dans le même sabot et comprend qu'un évènement louche s'est déroulé. Andréas va découvrir que les anglaises ne sont pas aussi soporifiques qu'il ne pensait et que Mary est pleine de talents insoupçonnés. Les deux adolescents vont se lancer dans une mission qui va les conduire sur les traces d'un mystère vieux de plus de 400 ans qui attirent toutes les convoitises.

L'histoire démarre sur les chapeaux de roue et ne s'arrête jamais ! Les péripéties s'enchaînent en permanence et les deux adolescents échappent à des explosions, des sacrifices indiens, des despotes mégalos et leurs tueurs (entre autres !). Ils traversent le Brésil, l'Amazonie, New-York et encore d'autres pays en avion, train, voiture ou navette du futur. Grâce à beaucoup de chance et des concours de circonstance extraordinaires, les deux adolescents parviennent à se sortir de toutes les situations même les plus improbables.

On est d'accord que niveau crédibilité, il faudra repasser… Pour autant, on se laisse embarquer dans cette course-poursuite avec plaisir et on arrive au terme du roman sans avoir vu le temps passer. En tant qu'adulte, il est évident que certaines ficelles sont très très grosses et franchement tirées par les cheveux. Pour autant, les plus jeunes lecteurs seront sans doute séduits par ces adolescents qui, à la façon des espions, parviennent à se sortir de toutes les situations et échappent mille fois à la mort sans l'aide des adultes.

Plus Andréas avance dans son enquête, plus il comprend qu'il va devoir se plonger dans les travaux de ses parents mais aussi sur sa propre histoire s'il veut comprendre ce qui leur est arrivé et s'il veut espérer les retrouver. Et si Mary devient vite indispensable au jeune garçon, Andréas perçoit que la jeune fille lui cache des choses, et qu' elle a peut-être un rôle particulier dans cette histoire.  L'intrigue sous-jacente à cette aventure est digne des grands films hollywoodiens avec la quête d'un objet qui peut faire basculer l'avenir de l'humanité (oui, rien que ça 😅)

Le style de l'auteur est très fluide avec un vocabulaire facilement accessible. L'humour et l'auto dérision d'Andréas sont ravageurs et rendent ce roman très agréable.

Au final, Dis au revoir à ton poisson rouge est un roman jeunesse d'espionnage/aventure au rythme trépident. Si en tant qu'adulte les aventures de ces deux adolescents sont assez abracadabrantes, il y a fort à parier que cette histoire sans temps mort ravira les plus jeunes lecteurs.

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... Bonne Lecture ...

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Je remercie les Éditions Didier Jeunesse
et Netgalley pour leur confiance

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