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Mon Résumé Détaillé du PARFUM DE LA TRAHISON

30/9/2019

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Titre : Le Parfum de la trahison

Auteur : Erin Beaty

Editeur : Editions Lumen

Nombre de Pages : 538

Date de Parution :
11 octobre 2019

4ème de couverture :

Ayant prouve sa valeur en tant qu'espionne et entremetteuse prodige, Sage Fowler est désormais bien introduite dans la haute société grâce à son titre de précepte iceberg des filles du roi. Quand elle apprend qu'une expédition secrète se prépare, elle saisit cette chance de servir une fois de plus son royaume - et de retrouver par la même occasion l'homme qui est désormais son fiancé, le capitaine Alexander Quinn. Chargée de l'éducation du prince Nicolas, elle observe avec beaucoup d'intérêt la toute nouvelle unité d'elite. Mais l'audace de la jeune fille n'est pas du goût d'Alexander, et leurs relations s'enveniment...

Quand le capitaine poussé par des raisons connues de lui seul, franchit la frontière voisine au risque de créer un grave incident diplomatique, tout bascule. Sage n'a plus le choix : avec pour seule ressources son don pour les langues et une connaissance approfondie de l'adversaire acquise à la capitale en qualité d'espionne personnelle de la reine, elle doit trouver le moyen d'éviter une nouvelle guerre...

Mon Résumé Détaillé : (Attention Spoilers !!!)

Depuis 9 longs mois, le capitaine Alex Quinn est en mission. Sage a trouvé ses marques en tant que préceptrices des princesses et profite de son temps libre pour s’exercer à l’escrime, bien décidée à ne plus se retrouver dans une situation où sa fragilité physique la mettra en danger.
Alex rentre enfin pour quelques jours au palais, en attente d’une nouvelle mission. Clare arrive quelques heures après, en compagnie de son futur beau-père, l’ambassadeur Gramwell.
Aucune information ne filtre sur la prochaine mission et la reine demande aux deux jeunes femmes de recueillir des informations car son fils Nicholas fera partie de l’expédition et elle craint de ce qui pourrait lui arriver.

Sage apprend que le colonel Traysden est également présent et sait qu’il était à la tête d’un bataillon de renseignement, les Norsaris. Il ne lui en faut pas plus pour comprendre que le bataillon, dissolu à la fin de la guerre, va reprendre du service et qu’Alex sera nommé à sa tête. Lorsque les Norsaris avaient été révoqués, Kimisara avait cédé en contrepartie la province de Tasmet à Demora. Or, l’attaque qui a eu lieu quelques mois plus tôt tend à montrer une tentative de reconquête de Tasmet de la part des Kimisars, signifiant que les accords sont caducs.
En se rendant à la bibliothèque, les deux jeunes filles apprennent que l’ambassadeur a emprunté des ouvrages sur Casmun, un pays au sud de Demora et Sage suspecte que le roi redoute une possible alliance avec les Kimisars et une invasion de ceux-ci. Le bibliothécaire à la charge de traduire d’anciens documents commerciaux Casmunis et Sage lui propose son aide, y voyant une excellente occasion d’apprendre la langue et d’en découvrir plus sur les habitudes et coutumes de ce peuple de nomades.

Sage ne revoit pas Alex après sa réunion mais apprend qu'il est bien nommé à la tête d'une nouvelle section dont le jeune capitaine doit former les soldats en milieu naturel. Persuadée que son expérience de vie dans la nature lorsqu’elle vivait avec son père fauconnier sera utile sur le terrain, Sage demande à Alex à les accompagner mais celui-ci refuse catégoriquement. Sans s'en laisser compter, la jeune fille va trouver la reine pour lui demander d'être nommée préceptrice de leur fils Nicholas et de pouvoir suivre la compagnie. La reine accepte puisque Sage pourra espionner pour son compte.
Alex est furieux de cette nouvelle et exige que la jeune femme renonce à ce départ, estimant ne pas pouvoir tenir son rôle de capitaine s'il doit veiller sur elle.
La jeune femme est en colère d’être considérée comme un poids et que son fiancé n’envisage pas ce qu’elle pourrait apporter à cette mission. Elle maintient sa position et fait route avec les soldats même si Alex l’ignore la plupart du temps.

Durant plusieurs semaines Sage reste au camp, glanant les informations qu’elle peut. Elle en profite pour continuer ses traductions et apprendre la langue des Casmunis. Alex a positionné son bataillon sur l’un des emplacements où seraient passés des Casmunis plusieurs mois plus tôt mais Sage à des doutes sur l'endroit qu'ils explorent car il ne correspond pas à ce qu’elle a pu découvrir des habitudes de ce peuple.
Sage a la surprise de voir Clare et son beau-père arriver sur le campement.  
Ils sont en route vers un poste frontalier avancé. Tout comme Sage, la jeune femme a su se rendre indispensable auprès de l’ambassadeur et continue aussi à glaner des informations.

Face à l'absence d'avancée d'Alex, le Général décide de prendre les choses en main et sera là d'ici 10 jours.
Alex tente une dernière opération et organise une sous-expédition où Sage remplace discrètement un écuyer. Elle se rend compte un peu plus tard que le prince Nicholas a fait de même.
Cette fois la troupe s’engage sur les terres désertiques de Casmun. Ils sont toujours sans aucune avancée significative jusqu’à tomber sur deux hommes Casmunis qu’ils kidnappent. Discrètement, Sage va leur porter de l’eau sachant l'importance de ce geste dans leur diplomatie et essaye d’engager une discussion avec les deux hommes, en s’appuyant sur les gestes protocolaires découverts dans les vieux traités. Elle parvient à comprendre les deux hommes qui lui révèlent qu’ils étaient là pour surveiller la frontière à la demande de leur roi mais ne se sont jamais rendus sur le territoire de Demora et ne se sont pas alliés aux Kimisars. Sage comprend qu’Alex est sur le point de commettre une erreur diplomatique mais si elle lui révèle sa présence, le capitaine la renverra immédiatement sans qu’elle ne puisse lui exposer ses découvertes et elle juge préférable de faire évader rapidement les deux hommes.
 
Elle crée une diversion avec Nicholas et parvient à faire évader les deux prisonniers même si elle est obligée de dévoiler sa présence. Alex craint d'abord qu'elle n'ait été blessée avant de réaliser que la jeune femme est indemne et qu'elle lui a encore désobéi, ce qui le met dans une colère noire. Ils rentrent au campement et lors du débriefing, Sage avoue qu'elle a aidé les deux hommes à s'échapper. Même si Alex comprend ses motivations, il ordonne aussitôt le retour à leur campement.

Peu après, Alex mène un détachement vers le lieu où une attaque leur a été signalée. Mais il s'agit d'une feinte de leurs ennemis et des Kimisars profitent de la diminution des effectifs pour attaquer le campement où Sage est restée, à la recherche du prince Nicholas. Ils comptent l'utiliser comme monnaie d'échange pour qu'ils puissent regagner leur pays.
Sage parvient à s'enfuir avec Nicholas en créant un incendie qui alertera Alex de la diversion. Ils se cachent et ne sortent que lorsqu'Alex arrive. Le capitaine les met sur une barque afin d'échapper aux Kimisars toujours à leur recherche. Avant de le perdre de vue, Sage voit Alex recevoir une flèche en pleine poitrine.

Sage et Nicholas évitent d'accoster pour éviter de se faire attraper. Ils tentent de le faire au petit matin mais sont de nouveau attaqués et Sage est obligée de tuer l'un de leur assaillant. Ils voguent jusqu'à la frontière Casmuni où ils peuvent enfin regagner la terre ferme. Ils sont accueillis par un groupe d'homme ou Sage reconnaît Darit, le Casmuni qu'elle a aidé à faire évader. Celui-ci leur propose de franchir la frontière pour échapper à leurs poursuivants.

Alex et quelques hommes suivent la trace de Sage mais ont plusieurs heures de retard sur elle. Arrivés à la frontière Casmuni, Alex renvoie ses hommes informer le colonel des derniers évènements tandis qu'il poursuit avec 2 hommes la piste dans le désert.
Mais rapidement ceux-ci meurent ensevelis dans des sables mouvants et Alex continue seul jusqu'à s'écrouler, terrassé par le soleil et la déshydratation.
 
Darit conduit Sage dans une oasis où elle rencontre le roi Banneth. Son nouvel ami plaide en sa faveur et le roi trouve là une bonne occasion d'en apprendre plus sur Demora. Si Sage accepte cette aide, elle lui cache toutefois que Nicholas est un prince.

Alex est trouvé par des soldats avant d'être conduit dans une oasis et soigné. Son allure fait qu'on le prend pour un Kimisar et il est mis aux fers avec un autre prisonnier Kimisar. Celui-ci permet au capitaine de comprendre les traces qu'ils ont observées près de la frontière : un groupe de Kimisars s'est retrouvé bloqué à Demora après la fermeture des frontières. Ils se sont cachés des mois dans la montagne avant que leur capitaine Malkim Huzar ne les rappelle quand il a su que les Norsaris se reformaient.
 
Sage et Nicholas sont conduits à la capitale comme des invités de marque où ils sont présentés à la sœur du roi, la princesse Lani.
Coup du hasard, Alex fait aussi parti du convoi. Il est soulagé de voir que Sage va bien mais ne signale pas sa présence pour ne pas lui porter préjudice et discréditer sa place auprès du roi.
Arrivé à la capitale, il est emprisonné avec deux assassins kimisars et Alex soupçonne rapidement qu'ils sont là pour assassiner le roi. Quand leur commanditaire vient les voir, Alex profite de l'occasion pour tenter de s'enfuir mais est arrêté puis passé à tabac.

La confiance entre Sage et le roi semble de plus en plus établie mais elle découvre qu'il n'en est pas de même pour le Conseil qui voit d'un mauvais œil leur présence et l'ouverture d'esprit du roi. Celui-ci lui propose d'ailleurs de l'épouser, non pas par amour, mais pour donner un message fort à leurs deux peuples. Ses espions l'ont informé qu'une troupe importante de Demora est en route, ce qui le questionne, et Sage préfère lui avouer que Nicholas est un prince. Alex mort, elle hésite à accepter la proposition du roi qui serait un bon mariage d'un point de vue stratégique.
En gage de confiance, le roi lui montre les épées trouvées sur le prisonnier Kimisar et Sage, persuadée qu'elle a affaire à l'assassin d'Alex, exige sa mise à mort. Elle tient à assister à son exécution et s'effondre de soulagement quand elle le reconnait malgré ses blessures.

Il lui dévoile le complot qu'il a mis à jour contre le roi, l'assassin prévoyant de faire porter la responsabilité du crime à Nicholas et Sage. Les Kimisars ont obtenu en contrepartie le droit que leur armée passe par Casmun pour envahir Demora. D'après la description que fait le capitaine du commanditaire, ils en déduisent qu'il s'agit du ministre des finances Sinda dont la sœur du roi est éprise. Afin que le ministre se dévoile, il est décidé de lui faire croire que son plan a fonctionné et que le roi est mort. Sinda fait en sorte que Sage soit accusée et dévoile qu'il sait qui est Nicholas, confirmant que c'est lui qui a torturé Alex pour obtenir cette information et est donc le commanditaire des assassins. Le roi Banneth réapparait au Conseil et exige la condamnation du traitre. Malheureusement, il a eu le temps d'envoyer un message aux Kimisars dont l'armée a déjà pénétré sur les terres de Casmun.

De leur côté, les soldats Demorans sont également arrivés avec à leur tête le colonel Traysden ainsi que Luke Gramwell, le fiancé de Clare. Les deux armées prennent la route vers le col par où passera l'armée ennemie et leur tendent une embuscade. Le combat se déroule comme prévu jusqu'à ce que le bataillon d'Huzar arrive et prenne à revers les Demorans. Ceux-ci n'ont d'autre choix que d'utiliser l'eau de feu, une redoutable arme Casmun. Seulement un effondrement a bloqué les tonneaux contenant le dangereux liquide et Sage se propose de les libérer avec l'aide de Luke. La jeune femme parvient à le faire mais Luke est mortellement blessé et meurt dans ses bras. Le retrait du poids des tonneaux provoque un éboulement de la montagne et Sage est précipitée vers les flammes. Son bras et sa jambe gauche prennent feu et Casseck parvient à la sauver de justesse. Huzar a assisté à la scène et admirant le courage de la jeune femme, remet une cape à Alex afin qu'il puisse transporter la jeune femme sans aggraver ses blessures. Durant plusieurs jours, les douleurs obligent Sage à prendre des opiacés dont elle devient rapidement dépendante. Le sevrage est terrible mais Alex reste à ses côtés jusqu'à ce qu'elle aille mieux.
Clare en veut terriblement à son amie de la mort de Luke tout en reconnaissant que la jeune femme n'y est pour rien.

Quelques semaines après les évènements, Alex reçoit une lettre du roi l'informant qu'il est nommé Commandant des Norsaris tandis que Sage est nommée ambassadrice auprès des Casmuns après la démission du père de Luke du poste. Elle obtient que Clare reste à ses côtés en raison de ses connaissances solides de la diplomatie mais aussi pour lui éviter un mariage avec un homme qu'elle n'aime pas.
 
Une semaine après la bataille, Huzar était revenu auprès d'Alex en lui demandant d'accorder la liberté à ses hommes. Le pays allait être déstabilisé quand il apprendrait que le roi Ragat avait trouvé la mort durant la bataille, piétiné par un cheval et ses hommes ne faisaient qu'obéir aux ordres. Alex accède à sa demande et Huzar rejoint la Reine Zoraya qui lui demande son aide pour assurer sa survie ainsi que celle du prince héritier avant d'entamer des négociations avec Demoran.
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Mon Avis sur LE GOUT DU DANGER

30/9/2019

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Titre : Le Goût du danger

Auteur : Erin Beaty

Editeur : Editions Lumen

Nombre de Pages : 595

Date de Parution :
22 août 2019

Mon Avis : (Garanti sans spoilers)


Après la très bonne découverte de La Couleur du mensonge, mon coup de cœur pour Le parfum de la trahison, j’avais hâte de découvrir le dernier tome de la trilogie d’Erin Beaty. Comme toujours, le travail éditorial des éditions Lumen reste très soigné, avec une couverture magnifique tout en délicatesse, et un rappel imprimé à chaque tête de chapitres.

Nous retrouvons Sage, nouvellement nommée Ambassadrice du roi auprès des Casmunis. Après être parvenue à déjouer une guerre, Sage se remet de ses terribles blessures, mais reste à la fois marquée dans son corps et son esprit, souffrant de terribles cauchemars.
La jeune femme doute toujours d’être à la hauteur de ce que l’on attend d’elle, mais épaulée de son amie Clare et de la princesse Lani, elle prend peu à peu ses marques. Son fiancé, Alex Quinn, est stationné loin d’elle afin d’achever l’entrainement du nouveau groupe d’élite de l’armée et les deux amoureux ne se sont pas revus depuis la prise de poste de Sage, ce qui pèse sur leur relation.

Si la situation du pays semble plus apaisée, il persiste un risque important de guerre avec le Kimisar dont les manœuvres politiques ont déjà failli amener à la guerre par deux fois. Toutefois, la donne change avec la mort de leur roi, plaçant son fils âgé de 6 ans au trône avec sa mère, la reine Zoraya, comme régente. Des négociations semblent enfin envisageables et c’est Sage qui est choisie pour les mener au nom du royaume. Mais celles-ci ne sont pas au goût de tous et la jeune femme va encore devoir faire preuve de beaucoup de talent pour les mener à bien et surtout éviter que cet équilibre fragile ne bascule et ne conduise à un nouveau conflit.

C’est avec une grande facilité que nous replongeons dans cet univers, Erin Beaty possédant un style fluide et immersif qui a l’art de captiver. Il faut toutefois rester concentré durant la lecture puisque l’univers demeure très riche, et avec ce dernier tome, le nombre de personnages et de lieux commencent à devenir conséquent. Si le second volet était parfaitement équilibré entre action et stratégie politique, ce dernier tome est clairement tourné vers les manœuvres stratégiques et géopolitiques. Le lecteur, aux côtés de Sage, navigue entre les coutumes et ambitions de trois royaumes, chacun aux prises avec des querelles intestines qui peuvent avoir une influence sur l’issu des négociations.

On retrouve le même souffle féministe qui baigne cette saga depuis ses débuts, avec des femmes qui prennent leur destin en main, qui usent de leur réussite pour influencer sur leur statut et rappeler aux hommes qu’elles ont un vrai rôle à jouer. Pour autant, les personnages masculins ont une véritable présence et ne se retrouvent pas écrasés sous l’aura de ces héroïnes.

Les amours de Sage et Alex se poursuivent, pas toujours sans heurt en raison de leur tempérament, du poids des missions qui leur sont confiés et de l’éloignement géographique, et malgré les incompréhensions qui jalonnent leur histoire, c’est un couple émouvant que l’on a plaisir à suivre.

Ce dernier tome, bien que stratégique, utilise sensiblement les mêmes schémas que dans les tomes précédents et l’on devine assez facilement certains ressorts de l’intrigue. Pour autant, le roman reste un véritable pageturner, d’autant que l’autrice prend le temps de conclure sa saga en abordant le destin de nombreux personnages. Elle laisse toutefois entrapercevoir dans les remerciements qu’elle aurait encore de quoi écrire sur cet univers, ce qui je l’avoue, ne serait pas pour me déplaire…
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... Une Très bonne fin de Saga ...

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Je remercie les Éditions Lumen
pour leur confiance

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Mon Avis sur CHÈRE FUBUKI KATANA

27/9/2019

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Titre : Chère Fubuki Katana

Auteur : Annelise Heurtier

Editeur : Editions Casterman

Nombre de Pages : 311

Date de Parution :
28 août 2019

Mon Avis : (Garanti sans spoilers)


Très sensible à la culture japonaise, je n'en reste pas moins une néophyte, ma découverte de cette culture et de ce pays se résumant à la lecture de quelques auteurs nippons et au visionnage d'animés célèbres. Je reste friande d'en apprendre plus sur ce pays fascinant et me suis donc précipitée sur Chère Fubuki Katana à sa sortie, d'autant que c'était l'occasion de découvrir la plume d'Annelise Heurtier, une autrice dont je n'entends que du bien.

Emi est une jeune lycéenne, fan de mangas. Sensible et réservée, elle est l'objet depuis plusieurs mois du harcèlement acharné de plusieurs camarades. S'il est déjà difficile dans la culture occidentale de trouver une oreille pour évoquer cette souffrance, cela l'est encore plus au Japon où l'apparence est primordiale et où l'on ne doit pas encombrer l'autre avec ce qui relève de l'intime. "Personne ne devait embarrasser les autres avec ses problèmes. Et c'était bien pour cela qu'on apprenait à les garder en soi. Les problèmes ne se montraient pas." Malgré les campagnes de prévention, il est difficile d'aborder ce sujet avec ses parents et encore moins avec ses professeurs et Emi se renferme de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle fasse la connaissance d'Hana. Hana est une bouffée d'oxygène dans la vie d'Emi, initiatrice d'un vent de changement qui pourra tout aussi bien lui offrir une voie de sortie de cette spirale destructrice, que la laisser brisée...

Chère Fubuki Katana nous plonge au cœur d'une culture qui nous semble proche de la nôtre mais dont la philosophie ne peut être, au final, plus éloignée de notre culture latine démonstrative. On y découvre un Japon capable de créer un monde dévolu aux plaisirs et au futile avec ses nombreux bars à thèmes, ses love-hôtels, tout en proposant une société rigide et exigeante où l'individu s'efface au profit du groupe. Si le mal-être adolescent est relativement universel, ce roman nous montre combien il est compliqué de s'épanouir dans une société marquée de nombreux tabous, où la réussite sociale et professionnelle est primordiale et où il est impossible d'évoquer ses doutes et sa fragilité. On découvre combien cette société basée pourtant sur la collectivité crée au final de solitude et de stress, obligeant à des parades étranges. On y privilégie les non-dits, on cache à ses proches ce qu'on considère comme honteux, préférant s'inventer une vie fictive ou bien s'en extraire plutôt que de braver les dictats d'une société traditionaliste malgré sa grande modernité technologique.   

Annelise Heurtier sait nous immerger dans les codes de cette société si différente de la notre tout en nous faisant percevoir que la souffrance et la solitude sont universelles et font écho en nous, quel que soit notre background culturel. Emi, dont nous partageons les pensées, est touchante par de nombreux aspects. La relation qu'elle noue avec Hana et les changements qui s'inscrivent en elle, nous la rendent particulièrement attachante et c'est un plaisir de la suivre au travers de la plume agréable de l'autrice.

Le rythme de ce roman est assez lent mais très cohérent avec la délicatesse du sujet et le rythme que l'on trouve habituellement dans les récits japonais. L'histoire gagne en émotion peu à peu jusqu'à une fin qui m'aura profondément touchée. J'y ai découvert de nombreux aspects de la vie japonaise qui m'étaient inconnus et j'ai été heurtée en découvrant les ségrégations qui y ont toujours cours. 
Chère Fubuki Katana est un roman jeunesse qui nous dépeint avec sensibilité l'éveil d'une jeune fille à travers une amitié qui va marquer sa vie. C'est aussi un roman sur la résilience, sur la capacité à pardonner et à renaitre, et enfin une immersion dans la culture Nippone, oscillant entre traditionalisme et modernité, extravagance et rigueur.
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... Une très jolie Découverte ...

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Mon Avis sur LES FAUCONS DE RAVERRA T.2

26/9/2019

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Titre : Les Faucons de Raverra T.2- L'Héritière Rebelle

Auteur : Melissa Carusso

Editeur : Bragelonne - Collection BigBang

Nombre de Pages : 736

Date de Parution :
11 septembre 2019

Mon Avis : (Garanti sans spoilers)



Le second tome des Faucons de Raverra est un roman que j’attendais avec impatience, heureuse de replonger dans cet univers qui m’avait complètement séduite. Le premier tome se concluait avec une véritable fin auprès d’une héroïne qui prenait son destin de politicienne à pleine main et ce second tome reprend quelques semaines après les évènements qui ont vu l’avenir de l’empire vaciller.

Amalia Cornaro a définitivement mis sa carrière d’érudite entre parenthèses, ne se consacrant dorénavant plus qu’à ses projets pour améliorer le statut des faucons ainsi qu’à ses entrainements auprès de Zaira, afin que celle-ci apprenne à maitriser son malefeu, cette magie dévorante qui pourrait avoir raison de tout l’empire si elle n’est pas maitrisée. L’imminence d’une guerre avec le Vaskandar se précise tandis que des faucons et leurs fauconniers disparaissent un peu partout dans l'empire, avant que leurs corps sans vie ne soient retrouvés. Amalia et Zaira se retrouvent propulsées en première ligne pour tenter d’éviter un conflit qui ne pourra que s’avérer terrible…

L’intrigue de ce second tome permet de se pencher sur le royaume voisin de Raverra, le Vaskandar, pays où les mages sont au pouvoir, avec à leur tête 17 Hauts Ensorceleurs dont la puissance est terrifiante. Ce royaume fonctionne très différemment de l'Empire, puisque la magie est au cœur même de ces terres, imprégnant tout, jusqu’aux plantes et aux animaux.
Nous recroisons bien évidemment le Prince Ruven que nous avions eu le (dé)plaisir de rencontrer dans le premier tome. C’est un personnage toujours aussi détestable, dont les actions réveillent des envies de meurtre même chez les lecteurs les plus pacifistes. Il constitue un adversaire retors qu’aucune limite n’arrête, nous faisant toujours craindre le pire.
C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres Hauts Ensorceleurs dont le Seigneur Freux, personnage séduisant mais ô combien mystérieux dont l’alliance avec Amalia nous laisse en permanence un doute sur ses véritables intentions. Cette rencontre va ébranler les convictions d’Amelia quant à sa vie amoureuse, l’obligeant à choisir entre son cœur ou le devoir.    

Dans ce tome, la relation entre Amalia et Zaira est plus établie et une confiance existe entre les deux jeunes femmes, même si leurs points de vue peuvent rester très divergents. Car, si Amalia a gagné en confiance, elle reste une femme mesurée et prudente tandis que Zaira ne s’encombre toujours pas de diplomatie et laisse la bienséance à d’autres. Comme dans le premier tome, ces différences sont l’occasion de dialogues particulièrement drôles et caustiques, Zaira ayant toujours un langage aussi imagé et des expressions très fleuries !

On retrouve avec autant de bonheur une intrigue riche, d’une grande complexité sans pour autant que la lecture ne soit laborieuse. Au contraire ! Malgré le nombre de personnages, de lieux, les intrigues et sous-intrigues, on dévore ce roman avec une facilité déconcertante. Raverra est un monde où il faut avoir plusieurs coups d’avance sur ses ennemis, savoir lire entre les lignes afin de déjouer ce qui se trame dans l’ombre, comprendre les implications et conséquences de certaines informations.
Ce second tome est de nouveau un coup de cœur. L'autrice renouvelle l'exploit de proposer un roman captivant, à l'intrigue ciselée et riche. Malgré ces 730 pages, le rythme de ce volet est soutenu, imprégné d'une véritable tension dramatique. On est maintenu en haleine de bout en bout, on vit avec et on tremble pour nos personnages et j'ai hâte de connaitre le dénouement de cette saga. 
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... Coup de Cœur ...

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