Titre : Le Goût du danger
Auteur : Erin Beaty
Editeur : Editions Lumen
Nombre de Pages : 595
Date de Parution : 22 août 2019
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Après la très bonne découverte de La Couleur du mensonge, mon coup de cœur pour Le parfum de la trahison, j’avais hâte de découvrir le dernier tome de la trilogie d’Erin Beaty. Comme toujours, le travail éditorial des éditions Lumen reste très soigné, avec une couverture magnifique tout en délicatesse, et un rappel imprimé à chaque tête de chapitres. Nous retrouvons Sage, nouvellement nommée Ambassadrice du roi auprès des Casmunis. Après être parvenue à déjouer une guerre, Sage se remet de ses terribles blessures, mais reste à la fois marquée dans son corps et son esprit, souffrant de terribles cauchemars. La jeune femme doute toujours d’être à la hauteur de ce que l’on attend d’elle, mais épaulée de son amie Clare et de la princesse Lani, elle prend peu à peu ses marques. Son fiancé, Alex Quinn, est stationné loin d’elle afin d’achever l’entrainement du nouveau groupe d’élite de l’armée et les deux amoureux ne se sont pas revus depuis la prise de poste de Sage, ce qui pèse sur leur relation. Si la situation du pays semble plus apaisée, il persiste un risque important de guerre avec le Kimisar dont les manœuvres politiques ont déjà failli amener à la guerre par deux fois. Toutefois, la donne change avec la mort de leur roi, plaçant son fils âgé de 6 ans au trône avec sa mère, la reine Zoraya, comme régente. Des négociations semblent enfin envisageables et c’est Sage qui est choisie pour les mener au nom du royaume. Mais celles-ci ne sont pas au goût de tous et la jeune femme va encore devoir faire preuve de beaucoup de talent pour les mener à bien et surtout éviter que cet équilibre fragile ne bascule et ne conduise à un nouveau conflit. C’est avec une grande facilité que nous replongeons dans cet univers, Erin Beaty possédant un style fluide et immersif qui a l’art de captiver. Il faut toutefois rester concentré durant la lecture puisque l’univers demeure très riche, et avec ce dernier tome, le nombre de personnages et de lieux commencent à devenir conséquent. Si le second volet était parfaitement équilibré entre action et stratégie politique, ce dernier tome est clairement tourné vers les manœuvres stratégiques et géopolitiques. Le lecteur, aux côtés de Sage, navigue entre les coutumes et ambitions de trois royaumes, chacun aux prises avec des querelles intestines qui peuvent avoir une influence sur l’issu des négociations. On retrouve le même souffle féministe qui baigne cette saga depuis ses débuts, avec des femmes qui prennent leur destin en main, qui usent de leur réussite pour influencer sur leur statut et rappeler aux hommes qu’elles ont un vrai rôle à jouer. Pour autant, les personnages masculins ont une véritable présence et ne se retrouvent pas écrasés sous l’aura de ces héroïnes. Les amours de Sage et Alex se poursuivent, pas toujours sans heurt en raison de leur tempérament, du poids des missions qui leur sont confiés et de l’éloignement géographique, et malgré les incompréhensions qui jalonnent leur histoire, c’est un couple émouvant que l’on a plaisir à suivre. Ce dernier tome, bien que stratégique, utilise sensiblement les mêmes schémas que dans les tomes précédents et l’on devine assez facilement certains ressorts de l’intrigue. Pour autant, le roman reste un véritable pageturner, d’autant que l’autrice prend le temps de conclure sa saga en abordant le destin de nombreux personnages. Elle laisse toutefois entrapercevoir dans les remerciements qu’elle aurait encore de quoi écrire sur cet univers, ce qui je l’avoue, ne serait pas pour me déplaire… |
... Une Très bonne fin de Saga ...
pour leur confiance