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Mon Avis sur APOCALYPSE BLUES T.3

31/12/2019

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Titre : Apocalypse Blues T.3 - L’Ère des révoltes

Auteur : Chloé Jo Bertrand

Éditeur : Éditions Bragelonne - Collection BigBang

Nombre de Pages : 640

Date de Parution :
13 novembre 2019

Mon Avis : (Garanti sans spoilers)

Le premier tome d'Apocalypse Blues avait été une vraie claque. On assistait à travers le regard de quatre personnages à un ensemble de catastrophes climatiques qui mettaient fin au monde tel que nous le connaissons dans une vision sombre et pessimiste.
Le second tome avait été une déception après un tel premier tome, avec un rythme qui ne m'avait pas convaincu. J'attendais donc énormément de ce dernier tome qui malheureusement n'aura pas encore été à la hauteur de mes attentes.

Après les évènements dramatiques qui concluaient le second tome, nous retrouvons nos personnages 2 ans plus tard. Kiran et Charly se sont installés dans un coin des États-Unis tandis que Matthew et Camille sont restés sur les routes. Le petit groupe s'est séparé pour des raisons inconnues au lecteur à l'ouverture de ce dernier tome et l'intrigue de ce tome 3 est à la fois tournée vers le passé afin de découvrir les évènements qui ont conduit à cette séparation, mais également dans le présent puisque Camille a pris la fuite afin de retrouver Charly et Kiran, poussant Matthew à se mettre dans ses pas. Nos personnages sont de nouveau lancés dans un road trip à travers un pays à feu et à sang, sur le point de basculer dans une guerre pour l'appropriation des dernières ressources alimentaires.

Nous voici donc repartis sur un troisième tome qui suit le même schéma que les tomes précédents, à savoir 600 pages à voir nos personnages sillonner le pays, et c'est ce qui a sans doute contribuer à ma lassitude face à cette histoire. Cette errance sans fin des personnages animés par des motivations floues a fini par me lasser et me laisser indifférente à ce qui leur arrivait.

On retrouve également une surenchère dans ce qui peut advenir de pire. Si c'était latent au premier tome, cela devient de plus en plus prégnant par la suite et c'est bien dommage car si un texte où tout est résolu trop vite peut être lassant, il en est de même à l'inverse face à un récit où l'absence de moment de répit manque de réalisme.

A coté de ces gros points négatifs, on retrouve toutefois quelques éléments qui m'ont fait poursuivre ma lecture jusqu'à son terme, la première étant l'audace de certains choix narratifs. Chloé Jo Bertrand redonne la voix à des personnages disparus de manière originale et de manière inattendue. Cela lui permet de continuer à donner de la perspective autour des évènements, le lecteur enchainant les chapitres selon les points de vue de différents personnages, même celui d'un loup ! Cette façon de faire donne heureusement un peu de rythme à la narration, contrebalançant l'intrigue qui s'essouffle.
Si l'écriture reste toujours très proche du langage oral, on retrouve moins de langage grossier que dans le second tome, élément que j'ai apprécié.

Les personnages ont gagné également en relief et sont moins extrêmes dans leur façon d'être. Il semble assez clair que la volonté de l'autrice était de tracer les trajectoires de personnages confrontés à la fin d'un monde. Le road trip est le prétexte à un cheminement intérieur mais il est dommage que cela se fasse au détriment du scénario. J'ai eu l'impression de voir les personnages tourner en rond, réussir de manière improbable à se recroiser sans moyen de communication alors que l'histoire se place à l'échelle d'un pays qui a la taille d'un continent. Et pour au final me laisser un gout de "tout ça pour ça ?".
Alors voilà. Je suis déçue d'être déçue car le premier tome a été une très bonne lecture et il est bien dommage de n'avoir pas retrouvé ce plaisir par la suite. Mon peu d'attachement pour les personnages a sans doute joué contre moi, me faisant passer à côté de leur évolution donc il n'est pas dit que vous n'aimiez pas malgré tout ce tome si le destin de Kiran, Charly… vous touche.
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... Une Fin décevante ...

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Mon Résumé Détaillé d'ISKARI T.1

29/12/2019

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Titre : Iskari T1

Auteur : Kristen Ciccarelli

Editeur : Éditions Gallimard Jeunesse

Nombre de Pages : 432

Date de Parution :
01 avril 2019


4ème de Couverture :

Au royaume de Firgaard, les légendes sont interdites: elles sont dangereuses. Pourtant, le sort d'Asha, princesse solitaire, leur semble étroitement lié. Asha est une tueuse de dragons crainte par tout son peuple: elle est Iskari.

Mon Résumé Détaillé : (Attention Spoilers !!!)

Il y a plusieurs dizaines d'années, le peuple des Skrals a envahi les terres de Firgaard. La reine, pour lutter contre l'envahisseur, s'est associée aux dragons. En chevauchant ces redoutables créatures, elles ont mis à terre leurs ennemis et les ont réduits en esclavage. Mais peu après, les dragons se sont retournés contre leurs cavaliers, incendiant leur famille et leurs villes. Le peuple se retrouva divisé entre ceux qui soutenaient la reine contre les dragons et ceux qui soutenaient la grande prêtresse qui rendait la reine responsable de ce désastre.

Petite, Asha souffrait de terribles cauchemars. Sa mère Amina ayant consulté de nombreux médecins trouva sa propre solution en racontant chaque nuit des histoires des temps anciens à sa fille jusqu'à ce qu'elle se rendorme. Mais les histoires empoisonnent ceux qui les racontent, les tuant à petit feu d'où leur interdiction. Lorsque le roi découvrit le crime de sa femme, il était trop tard pour la sauver et il jeta sa dépouille aux pieds des remparts sans lui offrir de sépulture. La reine était une Terreuse et quand ce peuple apprit les funérailles profanes, ils gardèrent Dax, le frère d'Asha en otage.

A 10 ans, Asha a enfreint à son tour la loi en racontant ces histoires à un dragon. Les histoires attirent irrésistiblement les dragons et Asha a amené ainsi à elle le plus puissant des dragons, le Premier Dragon, Kozu. Comprenant son imprudence, elle a refusé de lui en raconter plus malgré ses menaces. Devant son refus, il a brulé la fillette avant de bruler la ville, faisant de nombreuses victimes. Asha a été sauvée par un garçon dont les parents ont péri durant les incendies, Jarek. Il a conduit la fillette au Palais où elle s'en est tirée de justesse même si elle conserve une terrible cicatrice sur toute une moitié du corps.
En signe de repentance, son père, le Roi des Dragons, l'a renommée Iskari, en référence à une déesse maudite de la destruction. Il a également nommé Jarek comme son premier commandant et lui a promis sa fille en mariage. Seulement, il n'avait pas prévu que l'armée deviendrait au fil des années aussi fidèle à son premier commandant avec le risque que celui-ci ne se retourne contre lui. Asha déteste cet homme brutal qui ne rêve que de la dominer et la briser.
Asha est redoutée voire haïe de tous. Seule sa cousine Safire est proche d'elle. Il s'agit de la fille née de la liaison interdite de l'oncle d'Asha avec une esclave Skral. Dès la naissance de l'enfant, la reine a fait tuer sa mère, poussant son amant au suicide. Quelques jours plus tard, la reine elle-même est morte. L'enfant a grandi auprès de la famille royale mais avec le statut d'esclave.
Depuis des années, Asha se rachète de son crime en tuant les dragons même si ceux-ci se font plus rares. Pour tenir les quotas, elle enfreint de nouveau la loi en contant des histoires afin de piéger les dernières créatures.

Elle vient d'en abattre un quand elle est rappelée d'urgence au Palais. Avant de se présenter au roi, elle passe à l'infirmerie afin de soigner et dissimuler sa brulure qui trahirait son écart à la loi, les dragons n'étant pas censés pouvoir cracher du feu sauf si on alimente leur pouvoir. L'un des esclaves de Jarek l'y surprend mais plutôt que de la dénoncer, l'aide à se soigner, enfreignant plusieurs lois en osant la regarder et la toucher.
Son père l'a convoquée car une délégation des Terreux des Brousses est au Palais grâce à son frère Dax. Ce peuple a toujours refusé de revenir au Palais tant que le peuple de Firgaard tuait les dragons et réduisait en esclavage le peuple Skral. Il tient également à lui dire que Kozu a été aperçu dans la Faille, aux abords de la ville. Son père lui propose un marché : si elle parvient à le tuer, il pourra annuler le mariage avec Jarek mais il ne lui reste que 7 jours avant la noce.

Dans la soirée, Asha est prise d'un malaise et n'évite une chute brutale que grâce à la rapidité de l'esclave qui l'a soigné. Durant son inconscience, elle rêve de l'Ancien qui lui remet deux épées. Le lendemain matin, une ferronnière lui remet secrètement deux épées qu'elle ne devra utiliser que pour redresser un tort. De nouveau partie en chasse, elle tue un dragon avec l'une de ses épées et perd aussitôt l'usage de son bras.
Le soir, Dax vient la supplier d'intervenir car Jarek va tuer l'esclave puisqu'il a osé toucher Asha, même si c'était pour lui éviter une grave blessure. Asha se rend aussitôt dans les appartements de Jarek et le trouve ivre, fouettant l'esclave. Avec la complicité d'une vieille esclave, Asha l'assomme et conduit le blessé loin du Palais, au temple. Le lendemain, elle apprend que l'autre esclave qui l'a aidée est condamnée à mort et Jarek remue ciel et terre pour remettre la main sur son esclave.

Asha fait un second rêve où on lui confie un bien qu'elle devra protéger du danger. Elle part de nouveaux à la chasse et parvient à débusquer Kozu qui parvient à la blesser. Un jeune dragon surgit du ciel et s'interpose pour protéger Asha et la jeune femme comprend que le dragon est le présent à protéger annoncé par son rêve.
Asha ne sait quoi faire du jeune dragon qu'elle ne peut tuer sous peine d'être de nouveau touchée en retour mais va devoir vite trouver une solution car il cherche à la suivre, semant la panique dans la ville.

L’Ancien réapparait dans ses rêves et lui fait une nouvelle demande : Asha va devoir récupérer la flamme sacrée qui a été dérobée au temple et mise dans salle du trône. Pour réaliser cette tâche, il lui accorde un don et elle devient insensible à la brulure du feu.

Asha commence à apprivoiser son dragon qu'elle nomme Shadow avec l'aide de l’esclave Skral, Torwin. Elle retourne au temple et découvre que Jarek a découvert les rouleaux d'histoire que Dax rédige en secret et qu'il a cachés dans le temple. Asha met le feu à toute la pièce pour éviter qu'il ne découvre les traces du prisonnier ainsi que les preuves contre son frère.
En échange de cette aide, Asha demande à Torwin de faire diversion tandis qu’elle volera la flamme. Malheureusement, un garde la surprend tandis qu’elle prend la fuite mais son frère, également présent, la couvre. Elle court au Temple et remet la flamme en place avant de se cacher alors que les gardes arrivent. Sachant que Torwin est aussi caché dans le Temple, Asha est obligée de se rendre. Le roi la punit de 2 jours d'emprisonnement soit jusqu'au jour de ses noces. A sa sortie de prison, Asha est conduite dans l’arène pour l’échange des cadeaux nuptiaux. Asha annonce qu'elle donnera le cœur de Kozu comme cadeau. Jarek lui réserve une mauvaise surprise : il a capturé Shadow et Torwin et les oblige à combattre. Asha ne peut laisser un tel combat se produire et se jette dans l'arène. Elle reçoit l’aide de son frère et de Safire qui ouvre les grilles, permettant au dragon de s’envoler, Torwin sur son dos.

Le geste de l'Iskari est inexcusable et Asha attend la condamnation mais est innocentée par Dax qui  explique avoir fait chanter sa sœur pour l'obliger à agir contre le roi. Il est immédiatement conduit en prison.
Quand tout le monde constate qu'Asha n'a aucune brulure malgré sa proximité avec les flammes du dragon, elle est obligée d'avouer que l'Ancien lui est apparu en rêve et lui a fait don de 3 cadeaux. Contrairement à ce qu'elle pensait, son père ne lui fait aucun reproche et lui accorde encore un peu de  temps pour qu'elle puisse vaincre Kozu avant ses noces. Il demande à ce que Jarek l'accompagne.

Asha est prête à tout pour tuer Kozu à temps et n'hésite pas à raconter sa propre histoire pour le faire venir. Celui-ci arrive rapidement mais ne l'attaque pas, lui racontant une histoire en retour : comment, quand elle était enfant, son père l'a utilisée pour le faire venir. Asha n’a pas défié seule la loi quand elle était petite mais a agi sur ordre de son père. Tandis qu'il se protégeait d'un bouclier, il a laissé le dragon brûler la fillette. Il avait tout prévu puisque les guérisseurs étaient présents et ont pu sauver la fillette malgré le poison contenu dans le feu du dragon.
Asha comprend que Jarek était au courant de tout cela et qu'elle ne lui est pas redevable de l'avoir sauvée.
Jarek blesse Kozu alors qu'Asha tente de le chevaucher, précipitant la jeune femme au sol. A son réveil, elle apprend que les esclaves de la ville se sont rebellés et enfuit avec Dax et Safire à leur tête. Au bout de 3 jours d'emprisonnement, Asha est conduite de force à son mariage. Face à son père et son fiancé, Asha prend enfin conscience qu’on lui a toujours menti : elle apprend que Jarek ne lui en a jamais voulu de la mort de ses parents puisque c'est ce qui lui a permis son ascension fulgurante. Tout comme son père n'a jamais craint que Jarek et l'armée ne se retournent contre lui et n'a jamais pensé annuler le mariage même si Asha tuait Kozu : Jarek est le fils qu'il aurait souhaité avoir et il va pouvoir enfin le placer en position d'héritier du pouvoir.
Asha refuse de prêter ses vœux et profite de la cérémonie pour raconter une nouvelle histoire, celle de la trahison de son père. Avant que l’union n’ait pu être conclue, Torwin et Shadow arrivent pour la sauver et la conduisent à un camp de rebelles dirigé par son frère, mais aussi Roa, la princesse des Terreux et son frère Jas.

Torwin propose à Asha de fuir avec lui sur la mer mais la jeune femme ne peut se dérober et accepte la proposition de son frère de l’aider à mettre fin au règne de leur père. Malgré ce choix, elle devient de plus en plus proche de Torwin. Mais même dans un camp de rebelles, il est mal vu qu'un Skral et une Draksor soient proches et Dax met Asha en garde. Malgré leur prudence, Torwin est attaqué et battu.

Pour préparer l'attaque pour renverser le roi, les rebelles recrutent d'autres dragons et continuent à libérer les esclaves.
L'état de santé de Torwin se dégrade peu à peu, avec les mêmes signes de maladie que son frère Dax quelques temps auparavant ou bien leur mère. Asha met du temps à comprendre que tous trois ont porté à un moment ou un autre le même bijou : une bague que le père d'Asha a confectionné pour son épouse. La bague est vraisemblablement empoisonnée, ne laissant aucun doute que son père a tué sa mère.

Dax et Roa se marient afin de celer leur alliance. Durant la fête qui s'ensuit, Asha ne peut repousser ce qu'elle ressent pour Torwin et accepte de passer la nuit avec lui avant l'attaque contre le palais qui est prévue le lendemain. Mais avant d'avoir pu le rejoindre, le camp est attaqué. Les rebelles se défont de leurs ennemis mais Asha reçoit message de Jarek : Torwin qui vivait éloignait du camp a été capturé.
Les rebelles attaquent dès le lendemain matin tandis qu'Asha reste au camp. Quand elle constate que les messagers ne reviennent pas, elle comprend que l'attaque a mal tournée et gagne le palais avec Roa. Asha découvre Dax et ses proches captifs. Son père exige qu'elle fasse venir Kozu et le tue sinon Torwin mourra. Asha profite de l'occasion pour tuer son père même si elle sait que le régicide est puni de la peine de mort, tandis que Safire tue Jarek.

Le régicide étant une loi inébranlable, Asha est emprisonnée pour son crime tandis que Dax accède au trône. Safire est nommée chef de l'armée et les Skrals sont libérés.
Juste avant son exécution, Roa apprend à Asha que les signes montrent qu'elle est la Namsara, celle choisie par l'Ancien, car Kozu désigne toujours le Namsara. Peu après, Torwin parvient à la faire évader et ils s'enfuient avec Kozu. Asha reçoit un nouveau message de l'ancien qui lui révèle que Torwin est son âme sœur.
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Mon Avis sur THORNHILL

13/12/2019

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Titre : Thornhill

Auteur : Pam Smy

Editeur : Editions du Rouergue

Nombre de Pages : 544

Date de Parution :
Octobre 2019

Mon Avis : (Garanti sans spoilers)

Thornhill est un roman qui attire immédiatement l’œil avec sa couverture en noir et blanc et sa tranche toute noire. L’objet livre est réellement magnifique et la quatrième de couverture suffisamment intrigante pour que l’on ait envie de découvrir immédiatement cette histoire.
Thornhill bénéficie d’une double narration, chacune utilisant un procédé narratif différent, les pensées de Mary étant retranscrites à l’aide des pages de son journal intime, tandis que l’histoire d’Ella est développée en images.
 
Mary vit en 1982 à l’époque où Thornhill était un orphelinat pour jeunes filles. Mary souffre de mutisme sélectif et est incapable de parler sauf lorsqu’elle s’adresse dans l’intimité de sa chambre aux poupées qu’elle fabrique. C’est à travers ce qu’elle écrit dans son journal que nous découvrons son histoire.
En 2017, Ella s’installe dans l’une des maisons qui donne sur Thornhill, une vieille bâtisse désormais à l’abandon. Ella est une jeune fille que l’on découvre très solitaire, souvent livrée à elle-même depuis le décès de sa mère, son père se réfugiant dans le travail. Elle passe de longues heures à observer l’ancien orphelinat depuis sa fenêtre et est rapidement fascinée par l’atmosphère gothique du lieu.

On est immédiatement captivé par le destin de ces deux jeunes filles que l’on imagine lié et que l’on pressent dramatique. Le roman débute sur les pages du journal de Mary qui décrit avec effrois qu’ELLE est revenue. ELLE, c’est l’une des jeunes filles accueillies dans l’orphelinat, tortionnaire et harceleuse si redoutée qu’elle n’en est même pas nommable. Durant plusieurs mois, on assiste avec moult émotions à ce que vit Mary, complètement désarçonné par la personnalité de cette harceleuse et de l’aveuglement des adultes qui les encadrent.

Contrairement à Mary, on n’accède jamais à l’intériorité d’Ella puisque tout est retranscrit en images. On découvre à travers ses actions, une jeune fille sensible et altruiste mais aussi très seule. Très observatrice, elle perçoit ce qui est invisible pour la plupart des gens. 

L’orphelinat lui-même semble prendre part à ce destin, semblant s’incarner au fil des pages. Entourée d’une aura sombre, il devient peu à peu le berceau de ceux qui sont seuls, à la fois effrayant et mystérieux.
Au-delà d’un très bel objet livre, Pam Smy signe un roman graphique à la construction originale, offrant une expérience de lecture envoutante. Malgré la forme au premier abord déroutante de la narration, on se laisse rapidement gagner par l’ambiance particulière que dégage Thornhill et on se prend d’affection pour ces deux jeunes filles au destin bien solitaire. Un roman à absolument découvrir…
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... Une Lecture Poignante ...

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Mon Avis sur LES 7 VIES DE LEO BELAMI

10/12/2019

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Titre : Les 7 vies de Léo Belami

Auteur : Nataël Trapp

Editeur : Robert Laffont - Collection R

Nombre de Pages : 356

Date de Parution :
19 septembre 2019

Mon Avis : (Garanti sans spoilers)

Les 7 vies de Leo Belami, premier roman de Nataël Trapp, nous plonge en plein dans les années 80, au cœur d'une enquête fantastique qui vise à élucider la mort mystérieuse d'une élève.

La fin de l'année scolaire approche pour Léo Belami, élève ordinaire d'une classe de première d'un petit lycée de province. Entre une mère débordée par un travail où elle ne s'épanouit pas et un père en proie à la dépression, Léo n'attend rien de cette fin d'année.
Comme chaque année, la ville est en ébullition à l'approche des vacances d'été et du traditionnel bal qui clôt l'année scolaire. Cette fête est devenue au fil du temps l'occasion d'honorer la mémoire de Jessica, une élève retrouvée morte noyée dans le lac le soir du bal, 30 ans plus tôt.
Rien dans cette vie ordinaire n'explique pourquoi Léo se réveille un matin, en 1988, dans la chambre et surtout dans le corps, d'un adolescent qui n'est pas lui. Et quand l'expérience se renouvelle le lendemain avec une nouvelle personnalité, Léo se demande si ce n'est pas une occasion que lui donne le Destin pour dévoiler ce qui s'est déroulé lors de cette nuit fatidique.

Immersion garantie dans les années 80 avec ce roman qui n'est pas sans rappeler le film Retour vers le futur ou la série Code Quantum (pour ceux qui ont connu… !).
Léo, plongé dans le passé, doit à la fois s'adapter au personnage qu'il incarne quotidiennement tout en tentant de dénouer les évènements qui ont conduit à la mort de Jessica. Peu déstabilisé par cette étrangeté qui lui fait vivre chaque journée deux fois, la première en 1988, avant qu'il ne vive ensuite sa journée de retour dans son corps, Léo en apprend chaque fois un peu plus sur la personnalité de Jessica et de ses proches.
Les fausses pistes se multiplient tandis qu'on découvre différentes facettes de la future victime ainsi que celles d'autres élèves, dont les parents même de Leo. Le compte à rebours de cette mort annoncée rend la lecture addictive avec un sentiment d'urgence à mesure que la date approche et qu'aucun suspect ne semble se dessiner.

Au-delà du thriller, l'auteur nous invite à certaines réflexions tant sur le poids qui pèse sur nos épaules à l'adolescence face à l'avenir qui se profile, que sur les apparences qui peuvent masquer une personnalité et un vécu bien différents. Chaque retour dans le présent fait prendre conscience à Léo de l'écart qu'il existe entre l'adolescent plein de rêves ou de projets rencontré en 1988 et ce qu'il est devenu de nos jours. A l'instar du personnage, on ne peut qu'être gagné par une pointe de mélancolie quand on prend conscience du passage du temps sur nos rêves, nos espoirs et nos craintes.

La fin se veut volontairement surprenante pour sortir des ficelles classiques du thriller YA. Pour ma part, elle m'a convaincue même si j'aurais souhaité quelques détails concrets supplémentaires. De même, je n'aurais pas été contre quelques pages de plus pour que l'auteur nous révèle les leviers qui ont impactés les personnages et expliquent certains changements observés.
J'ai passé un très bon moment de lecture avec Les 7 vies de Léo Belami. J'ai adoré cette plongée dans les années 80, les références musicales et cinématographiques qu'elles réveillent et la conduite de ce thriller fantastique YA. J'ai été très sensible aux réflexions doucement mélancoliques qui se dégagent de ce roman, du vertige qui peut se saisir de nous quand on se replonge dans nos rêves et nos espoirs adolescents et de voir où ils nous ont mené.
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... Bonne Lecture ...

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