Titre : Les 7 vies de Léo Belami
Auteur : Nataël Trapp
Editeur : Robert Laffont - Collection R
Nombre de Pages : 356
Date de Parution : 19 septembre 2019
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Les 7 vies de Leo Belami, premier roman de Nataël Trapp, nous plonge en plein dans les années 80, au cœur d'une enquête fantastique qui vise à élucider la mort mystérieuse d'une élève. La fin de l'année scolaire approche pour Léo Belami, élève ordinaire d'une classe de première d'un petit lycée de province. Entre une mère débordée par un travail où elle ne s'épanouit pas et un père en proie à la dépression, Léo n'attend rien de cette fin d'année. Comme chaque année, la ville est en ébullition à l'approche des vacances d'été et du traditionnel bal qui clôt l'année scolaire. Cette fête est devenue au fil du temps l'occasion d'honorer la mémoire de Jessica, une élève retrouvée morte noyée dans le lac le soir du bal, 30 ans plus tôt. Rien dans cette vie ordinaire n'explique pourquoi Léo se réveille un matin, en 1988, dans la chambre et surtout dans le corps, d'un adolescent qui n'est pas lui. Et quand l'expérience se renouvelle le lendemain avec une nouvelle personnalité, Léo se demande si ce n'est pas une occasion que lui donne le Destin pour dévoiler ce qui s'est déroulé lors de cette nuit fatidique. Immersion garantie dans les années 80 avec ce roman qui n'est pas sans rappeler le film Retour vers le futur ou la série Code Quantum (pour ceux qui ont connu… !). Léo, plongé dans le passé, doit à la fois s'adapter au personnage qu'il incarne quotidiennement tout en tentant de dénouer les évènements qui ont conduit à la mort de Jessica. Peu déstabilisé par cette étrangeté qui lui fait vivre chaque journée deux fois, la première en 1988, avant qu'il ne vive ensuite sa journée de retour dans son corps, Léo en apprend chaque fois un peu plus sur la personnalité de Jessica et de ses proches. Les fausses pistes se multiplient tandis qu'on découvre différentes facettes de la future victime ainsi que celles d'autres élèves, dont les parents même de Leo. Le compte à rebours de cette mort annoncée rend la lecture addictive avec un sentiment d'urgence à mesure que la date approche et qu'aucun suspect ne semble se dessiner. Au-delà du thriller, l'auteur nous invite à certaines réflexions tant sur le poids qui pèse sur nos épaules à l'adolescence face à l'avenir qui se profile, que sur les apparences qui peuvent masquer une personnalité et un vécu bien différents. Chaque retour dans le présent fait prendre conscience à Léo de l'écart qu'il existe entre l'adolescent plein de rêves ou de projets rencontré en 1988 et ce qu'il est devenu de nos jours. A l'instar du personnage, on ne peut qu'être gagné par une pointe de mélancolie quand on prend conscience du passage du temps sur nos rêves, nos espoirs et nos craintes. La fin se veut volontairement surprenante pour sortir des ficelles classiques du thriller YA. Pour ma part, elle m'a convaincue même si j'aurais souhaité quelques détails concrets supplémentaires. De même, je n'aurais pas été contre quelques pages de plus pour que l'auteur nous révèle les leviers qui ont impactés les personnages et expliquent certains changements observés. |
J'ai passé un très bon moment de lecture avec Les 7 vies de Léo Belami. J'ai adoré cette plongée dans les années 80, les références musicales et cinématographiques qu'elles réveillent et la conduite de ce thriller fantastique YA. J'ai été très sensible aux réflexions doucement mélancoliques qui se dégagent de ce roman, du vertige qui peut se saisir de nous quand on se replonge dans nos rêves et nos espoirs adolescents et de voir où ils nous ont mené. |