Titre : A silent voice
Auteur : Yoko Kurahashi et Yoshitoki Oima
Editeur : Editions Lumen
Nombre de Pages : 412
Date de Parution : 03 juin 2021
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Il faut savoir que je lis très rarement des mangas quand bien même le sujet m'interpelle. Alors quand j'ai vu que les éditions Lumen adaptaient le manga A silent voice en roman, j'ai sauté sur l'occasion pour découvrir cette histoire dont j'ai souvent entendu parler. En plus, l'objet livre est très beau avec une double jaquette qui reprend les graphismes du manga et quelques inserts de planches du manga au fil de l'histoire. Dans cette histoire, nous découvrons Shoko, une petite fille malentendante, au moment où elle arrive dans une nouvelle école. Malgré son sourire et sa gentillesse, plusieurs de ses camarades, Shoya en tête, s'en prennent à elle, exaspérés par le sentiment que le groupe subit à tort son handicap. Pendant plusieurs semaines, il va la harceler jusqu'à ce que Shoko quitte l'école. D'harceleur, Shoya se retrouve harcelé quand ses camarades se vengent de son attitude passée. C'est de son point de vue que l'on va suivre cette histoire et assister à sa prise de conscience sur ce qu'il a pu lui faire subir. Emerge alors le besoin d'essayer de se racheter auprès de la jeune fille. A Silent voice est roman que j'ai trouvé très difficile dans ses thématiques autour du harcèlement et de la dépression. Shoya n'est pas un personnage agréable à lire au début, volontairement méchant avec sa camarade. Toutefois, on voit une belle évolution au fil du roman, nous interrogeant sur la capacité de pardonner. L'histoire en elle-même m'a intéressée mais j'ai eu du mal avec la narration qui m'a donné le sentiment que l'auteur avait transcrit de manière très linéaire les différents tomes de la saga sans aucune recherche de style particulier. C'est très factuel, très formel. Evidemment, les scènes décrites suscitent de l'émotion chez le lecteur par leur teneur mais ce n'est pas l'écriture en elle-même qui va déclencher quoi que ce soit, bien au contraire. C'est très neutre et assez déroutant. On a l'impression d'assister à des scènes tranche de vie, à une succession de saynètes sans voir forcément de lien entre elles. J'ai trouvé que ça manquait de fluidité et de cohérence et j'avoue que j'ai perdu au fur et à mesure mon intérêt pour cette histoire. D'autant que l'on n'a que le point de vue de Shoya et jamais celui de Skoko : on comprend combien le jeune homme est devenu mélancolique et qu'il peine à se pardonner, mais jamais on n'a le point de vue de Shoko, lui donnant un aspect très passif. Malgré tout curieuse de découvrir où tout ceci allait emmener nos personnages, j'ai regardé l'animé tiré des mangas. J'ai retrouvé toutes les scènes du roman (vraiment, pas une ne manque !) mais l'aspect visuel m'a permis de saisir beaucoup plus d'émotion et de trouver plus de subtilité dans ces personnages. |
Je ne vous conseille donc pas en première découverte de cet univers le roman dont la narration et le style très neutre nous mettent à distance de cette histoire. En revanche, je pense que ceux qui ont vu l'animé et/ou lu les mangas se replongeront avec nostalgie dans cette histoire. |
... J'en attendais autre chose ...
pour leur confiance