
Titre : Ceux qu'on oublie
Auteur : Chloé Lume
Editeur : Editions Leha
Nombre de Pages : 453
Date de Parution : 26 mars 2021
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Dès les premières lignes du résumé, j'ai été intriguée par Ceux qu'on oublie. Il devient difficile de se renouveler en dystopie mais les bases du pitch me laissaient présager une histoire qui allait me plaire. Dans un monde en guerre depuis des décennies, à tel point que tout le monde en a oublié les enjeux, Louis et Esther vont bientôt atteindre l'âge pour partir rejoindre l'armée obligatoire. Si Louis en est exempté car non voyant, en revanche, pour Esther, aucune échappatoire possible. Mais la jeune fille refuse ce destin tout tracé : hors de question de rejoindre des troupes dont elle trouves les motivations stériles. Encore plus quand elle voit que tous ceux qui sont partis de leur ville sont aussitôt effacés des mémoires… Mais une issue semble se dessiner quand elle constate que des anomalies, de plus en plus nombreuses, gagnent la ville. L'ambiance des premiers chapitres a complètement répondu à mes attentes. J'ai adoré cette sorte de huis-clos à l'échelle d'une ville, où les anomalies semblent se multiplier, interrogeant sur ce qui se cache. L'atmosphère fantomatique de la ville m'a fait envisager mille hypothèses et j'aurais aimé que cette ambiance se poursuive tout le long du livre. Seulement, l'autrice nous livre rapidement les dessous de ce mystère, dévoilant un univers trop simple au regard de ce que m'avait fait espérer le début. Du côté des personnages, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à Esther, contrairement à Louis qui est un garçon plus sensible et plus en nuances. A travers lui, l'autrice évoque de manière réaliste le handicap. A aucun moment, elle ne transforme sa malvoyance en un super pouvoir grâce à un autre sens surdéveloppé. On voit combien cela est pénalisant dans une situation de survivalisme, que ce soit en termes d'autonomie ou de relations et d'intégration dans un groupe. Les enjeux ne m'ont pas beaucoup embarquée, faute d'attachement aux personnages et à la sensation que l'univers aurait pu être bien plus développé. Il en est de même de la relation qui s'établit entre Louis et Esther : elle vient trop rapidement, sans déclencheur qui puisse justifier, à mes yeux, une telle intensité relationnelle par la suite. A côté de cela, l'écriture est très fluide et l'action est largement présente. De quoi maintenir l'attention jusqu'aux dernières pages. |
Ceux qu'on oublie est une lecture en demi-teinte. J'ai adoré l'atmosphère mis en place par l'autrice dans les premiers chapitres, ce sentiment d'étrangeté omniprésent. En revache, la suite m'a semblée trop facile et pas assez développée pour que j'y croie et que je me laisse embarquer. Un roman qui conviendra sans doute plus à des lecteurs qui débutent dans la dystopie. |
... Lecture en demi-teinte ...
pour leur confiance