Titre : Dans la nuit blanche
Auteur : Olivier Adam
Editeur : Editions Robert Laffont - Collection R
Nombre de Pages : 264
Date de Parution : 07 octobre 2021
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
A peine sorti, j'ai lu le nouveau roman d'Olivier Adam, Dans la nuit blanche, impatiente de retrouver les émotions ressenties pour Je vais bien ne t'en fais pas et La tête sous l'eau. Comme dans ces 2 romans, on retrouve des thématiques chères à l'auteur : les relations frère/sœur dans une tonalité assez fusionnelle, la question de l'absence, du départ. Ici, il est question du départ de Léa qui, après son bac, va étudier à Paris, du vide qu'elle laisse dans sa famille. Mais aussi de son frère Antoine, renversé par un chauffard et désormais dans le coma. De son meilleur pote Hugo qui aurait peut-être dû dévoiler ce qu'il tait depuis des mois. De Chloé et Gabriel qui se sentent prisonniers de leur vie, de leurs sentiments non partagés. De Nathan qui se rêve écrivain envers et contre tout. Dans une narration chorale qui passe de l'un à l'autre comme on se passe le témoin d'une course, se dessine peu à peu la trame de ce roman et les destins entremêlés de ces personnages. J'ai vraiment été surprise par cette narration assez particulière mais qui se fait avec beaucoup de fluidité malgré la multitude personnages. Sans m'être particulièrement attachée à eux, j'ai trouvé leurs questionnements et leurs problématiques touchants. J'aurais bien aimé que certains points soient plus creusés comme la question de l'anxiété chronique, du mal être que cela peut générer, surtout avec le talent qu'a l'auteur à placer les mots justes sur des ressentis aussi fins et délicats. Ici, le style se veut très oral, comme si on était plongé dans la tête des protagonistes. C'est sans fard. Parfois cru, parfois sensible. J'ai passé un bon moment de lecture même si j'en espérais plus. J'attendais que l'aspect enquête soit moins évident, tous comme les sentiments des personnages que j'attendais plus complexes. Tout se résout un peu trop facilement pour tout le monde. Je me suis habituée à ce que l'auteur nous plonge dans des récits qui ne nous laissent pas indemnes, qui décortiquent les sentiments contradictoires qui animent l'âme face à la perte. Ici, pas d'ascenseur émotionnel mais un roman agréable si vous souhaitez découvrir la plume de cet auteur. |