Titre : La Princesse au visage de nuit
Auteur : David Bry
Editeur : Editions de l'Homme sans nom
Nombre de Pages : 280
Date de Parution : 08 octobre 2020
#PLIB2021
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Roman finaliste du PLIB 2021, j'avais hâte de me plonger dans ce thriller fantastique, confiante dans la plume de l'auteur découverte avec son précédent roman, Le garçon et la ville qui ne souriait plus. Dans cette histoire, nous suivons Hugo, un trentenaire, éducateur sur Paris, obligé de revenir dans la petite ville qui l'a vu grandir et qu'il a quitté précipitamment voilà 20 ans. S'il revient, c'est parce que ses parents sont décédés. Et s'il reste malgré son besoin impérieux de ne pas rester plus que nécessaire dans ces lieux, c'est parce que leur mort n'est sans doute pas accidentelle et qu'aux yeux de la police, il aurait eu de très bonnes raisons de vouloir se venger. David Bry nous plonge rapidement dans son histoire, jouant sur la frontière entre fantastique et polar dans le huis-clos d'un village. Il en maîtrise parfaitement les codes, rendant la lecture de ce roman très addictive. L'ambiance des petits villages est particulièrement bien dépeinte avec ses non-dits, ses habitants qui en savent bien plus qu'ils ne veulent bien l'admettre et dont les langues se délient avec le temps. Hugo est hanté par l'absence de souvenir du soir où ses deux meilleurs amis ont disparus, alors qu'ils étaient pris dans leur fascination de la légende de la Princesse de Nuit. Pour comprendre ce qui a pu arriver à ses parents, Hugo n'a d'autre choix que de se replonger dans ce passé trouble, où les croyances infantiles teintent les souvenirs. Si l'enquête et la malédiction sont au premier plan, en trame de fond l'auteur évoque les violences commises sur les enfants et le silence, conscient ou inconscient, des adultes. Ces faits qui sont bouleversants s'entremêlent avec la légende de la Princesse de nuit en un légende belle et tragique. C'est un roman construit sur son ambiance, ses personnages et la qualité de l'écriture, plus que sur l'action, qui n'arrive réellement que dans le dernier tiers du roman. Les personnages sont très bien pensés, réalistes. On comprend parfaitement leurs réactions face à ce qu'ils découvrent, les souvenirs qui leur reviennent. Une très bonne découverte ! |