Titre : Les monstres de Rookhaven
Auteur : Padraig Kenny
Editeur : Editions Lumen
Nombre de Pages : 375
Date de Parution : 20 janvier 2022
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
"Cette histoire parle de monstres. Ils peuvent être simples ou complexes. Ils peuvent cracher du feu, posséder trois têtes. On peut les craindre ou éprouver de la compassion pour eux. J'adore les monstres et je les ai toujours aimés. Et ce que j'aime encore d'avantage, c'est d'avoir à l'œil les vrais." Mirabelle appartient à une famille de “monstres”, des personnes atypiques, au don où à la physionomie étrange. Ils vivent ensemble à Rookhaven, un manoir dissimulé par un voile au reste de la population. Un accord tacite régit les rapports avec le village humain voisin et bon an, mal an, la cohabitation se déroule bien. Mais un jour, une fissure dans le voile permet à deux jeunes adolescents - Jem et Tom – de pénétrer dans cet univers si particulier. Cette rencontre qui n’aurait jamais dû avoir lieu va être un vrai bouleversement dans la vie des monstres comme des humains. J’avais commencé à lire ce roman en VO et m’étais arrêtée autour de la moitié car, si j’appréciais ce que je découvrais, j’avais du mal à voir où tout cela allait nous mener. Sans surprise, j’ai eu la même impression en français. J’ai beaucoup aimé découvrir cette famille de monstres unis par leur singularité, le lieu si étrange où ils vivent. Il faut toutefois attendre la moitié du roman pour que l’arrivée d’un nouveau personnage vienne perturber cet équilibre et donne un rythme totalement addictif. L’ambiance est très soignée et les plus jeunes lecteurs risquent d’être un peu effrayés par certains personnages. Mais le message de cette histoire est terriblement touchant, montrant l’importance de la famille que l’on se crée, mais surtout que les monstres ne sont pas toujours là où on les imagine. Dans sa postface, l’auteur nous invite à regarder au-delà des apparences, voir les “monstres” pour ce qu’ils incarnent et révèlent de nos peurs et se méfier des monstres que l’on ne voit pas. Un message très juste qui donne une autre perspective à ce récit. Enfin ce roman ne serait pas ce qu’il est sans les incroyables illustrations d'Edward Bettison, qui contribuent grandement à l’ambiance si particulière de ce roman. |
... Bonne Lecture ...
pour leur confiance