
Titre : Les Sentinelles de Pangea
Auteur : Joslan F. Keller
Editeur : Editions Scrineo
Nombre de Pages : 380
Date de Parution : 15 octobre 2020
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Joslan F. Keller est un auteur déjà connu aux éditions Scrineo pour ses Dossiers inexpliqués, des recueils de faits réels irrésolus, aussi étranges que fascinants. Changement de registre avec Les Sentinelles de Pangea, un roman à la croisée des récits de fantaisy et de science-fiction, dont le pitch avait de quoi intriguer. Lowana est une biologiste passionnée, dont le travail est reconnu par toute la petite ville où elle exerce. Soucieuse de respecter les règles de la cité, même si elle s’accorde quelques libertés quand il s’agit de sa vie privée et de son indépendance, ses actes sont toujours portés par l’altruisme et la curiosité scientifique. C’est donc avec étonnement et une pointe d’appréhension qu’elle se rend auprès du Conseil des Sages qui dirige Pangéa, après qu’ils aient mandé expressément sa présence. Elle découvre que les sages ont pensé à elle pour une mission particulièrement périlleuse où il sera question, entre science et magie, de trouver des réponses à un mal qui se repend dans la population. Bon, je ne vais pas tourner autour du pot, Les Sentinelles de Pangea aura été une belle déception. La faute sans doute au style de l’auteur auquel je n’ai pas du tout adhéré… Joslan F. Keller nous délivre un texte où les dialogues sont quasi absents dans les 110 premières pages (où je me suis arrêtée), nous laissant avec un texte qui manque cruellement de peps. Certes, il nous livre beaucoup d’informations sur cet univers qu’il a beaucoup travaillé, brossant un tableau du système politique, de la gestion des régions, du mode de vie et de pensée des pangéens, jusqu’aux différents moyens de transport… Tout est très réfléchi mais cela fait trop d’informations à absorber de cette manière, d’autant que cela ne s’inscrit pas dans une scène où ses explications feraient sens. Ce sont juste des informations que l’on nous délivre au cours des pensées de notre protagoniste. Le second point, qui m’est très personnel, est que je ne suis pas à l’aise quand les auteurs créent un vocabulaire propre à leur univers avec des termes complexes et éloignées de nos sonorités habituelles qui rendent difficile leur mémorisation. Je trouve que cela n’apporte pas grand-chose à l’intrigue, (ni exotisme particulier d’ailleurs), mais demande au contraire des efforts qui freinent l’accès à l’intrigue. Du côté de l’intrigue, c’est également très très lent puisque le petit résumé que j’ai retracé en début de chronique représente déjà le premier quart du roman… Trop de longueurs et trop de digressions font que l’intrigue tarde à se révéler. Il est fort possible que ce trait soit corrigé dans la suite du roman mais je n’ai pas eu l’énergie d’aller jusque-là… Enfin, je n’ai pas trouvé mon compte du côté des personnages principaux qui ont manqué de relief… En tant que lectrice, j’aime découvrir des personnages complexes, apprécier leurs qualités, composer avec leurs défauts, tout ce camaïeu d’éléments qui vont me permettre de me projeter dans leurs pensées et m’identifier à leurs réactions et leurs décisions. Lowana est une femme bien sous tous rapports : intelligente, belle, curieuse (mais ce défaut mineur sert surtout son travail et son esprit scientifique), un esprit légèrement en marge de la société (mais pas trop quand même). Bref ! Un personnage qui plaira sans doute à certains mais qui manque cruellement de saveur pour ma part. Son acolyte masculin est peut-être plus travaillé, mais au moment où j’ai stoppé ma lecture, ce personnage n’était que peu développé. |
Il n’est pas dans mes habitudes d’abandonner un roman mais là, mais je n’ai pas réussi à aller au-delà du tiers du récit. J’ai été lire les remerciements de l’auteur ainsi que les notes de fin d’ouvrage (A ne SURTOUT pas faire si vous ne souhaitez pas être spoilé !!!) et je reconnais que les intentions de l’auteur sont louables : il pointe du doigt un problème éminemment important. Malheureusement, la forme de son message ne sera pas passée avec moi… |
... Abandon ...
pour leur confiance