Titre : L'Hôpital des Sorciers
Auteur : Catherine Cuenca
Editeur : Editions Scrineo
Nombre de Pages : 350
Date de Parution : 08 octobre 2020
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Catherine Cuenca est une autrice que j’avais découverte avec son excellent roman L'Assassin du Marais, un roman d’enquête historique et féministe. La perspective de découvrir son nouveau roman L’Hôpital des sorciers était donc une évidence ! Gabin est un jeune nobliau qui voit ses plans d’avenir complètement bouleversé quand, pour le sauver de la mort, on est obligé de l’amputer d’un bras. Si le jeune homme parvient à survivre, son handicap va impacter tout ce qu'il espérait : annulé le mariage avec une jeune fille de bonne famille, terminée la carrière de secrétaire particulier de son parrain. Même son frère lui demande de ne pas revenir dans le château familial afin de ne pas être une charge pour sa famille… Heureusement, sa bonne éducation et sa situation attire la sympathie du Grand Maitre de La Maison de l'Aumône, l’hôpital religieux où il a reçu ses soins, qui lui propose d’entrer à son service. Mais une sombre affaire qui semble désigner le maitre des lieux comme usant de sorcellerie ne tarde pas à éclater, allant d'actes anti ecclésiastiques jusqu'à la profanation de tombes… S'il veut sauver sa place, Gabin doit absolument découvrir ce que cache cette histoire. Petite précision avant de débuter véritablement cette chronique est que, bien que l'on retrouve le terme de "sorcier" dans le titre, il ne s'agit nullement d'un roman fantastique mais bien d'une fiction historique comme l'avait été L'Assassin du Marais. Donc ne vous lancez pas dans cette histoire avec cette attente car vous seriez déçu… Comme la quatrième de couverture le laisse présager, L'Hôpital des sorciers va nous emmener au cœur d'une enquête au sein d'un établissement religieux au moyen âge. J'avoue que ce pitch n'a pas été sans me rappeler le film (je n'ai pas lu le livre…) Le nom de la rose qui date un peu (beaucoup 😅) mais dont je garde un souvenir très fort en raison de son ambiance oppressante. Catherine Cuenca nous raconte son histoire au travers de nombreux personnages, de la jeune femme noble, à la servante, en passant par notre personnage central, Gabin, et il faut donc un peu de temps pour réussir à rassembler tous ces éléments et rentrer véritablement dans le roman. Gabin est un jeune homme discret et sans prétention mais qui fait preuve d'un grand sens de l'observation et d'un esprit de déduction affuté. Il est vraiment plaisant d'enquêter à ses côtés même si l'autrice laisse peu d'éléments pour nous faire anticiper certaines révélations : il faudra être patient et attendre que les personnages fassent leurs découvertes, bien que l'on pressente certains points. L'autrice exploite cette plongée dans le moyen-âge pour évoquer, comme elle l'avait fait dans L'Assassin du Marais, la condition des femmes, bien que le roman soit moins engagé que son prédécesseur. Elle aborde également la question des croyances, les complots qui animaient la vie religieuse et politique de l'époque et enfin le handicap. Si j'ai eu à cœur de découvrir le fin mot de l'histoire, le rythme assez lent du début m'a fait perdre un peu mon enthousiasme de début de lecture. Pour autant, le roman se lit vite grâce au style de l'autrice et le choix d'avoir des chapitres très courts, processus qui dynamise immédiatement le récit. |
Malgré un début un peu lent et la présentation rapide de nombreux personnages, L'Hôpital des Sorciers aura été une bonne lecture. Je ne ressors pas aussi enthousiaste de ma lecture que je l'ai été pour L'Assassin du Marais, sans doute en raison d'une certaine distance que j'ai conservé avec les personnages et un contexte historique qui m'a moins intéressée. |
... Plutôt Bonne Lecture ...
pour leur confiance