Titre : Une Couronne d'os et d'épines
Auteur : Emily Norsken
Editeur : Les Trois Nornes
Nombre de Pages : 570
Date de Parution : 01 septembre 2021
#PLIB2022
#ISBN9782492118043
Dans ce roman, on suit l’histoire de Nayla, une jeune fille à peine sortie de l’enfance, qui découvre que son sang et son impossibilité à enfanter la destinent à rejoindre la confrérie des Corbeaux, une caste de femmes destinées à conseiller le roi et participer à la vie diplomatique du royaume. Le destin de Nayla est encore plus particulier car la reine des Corbeaux décide de faire d’elle son héritière. De son apprentissage jusqu’à son entrée dans les jeux de pouvoirs, ce roman est à la fois l’histoire d’une femme mais surtout d’un pays, une fresque exceptionnelle qui court sur des dizaines d’années.
Alors certains pourraient trouver le temps long avec une intrigue qui s’étire sur autant de temps mais de mon côté, je me suis totalement attachée aux personnages. J’ai aimé suivre Nayla, la voir appréhender son destin avec force, intelligence et abnégation. C’est un monde dur que nous dépeint l’autrice avec des traditions obscures qui ne demandent qu’à être changées et on voit l’héroïne se débattre entre les missions qu’on lui confie et le poids des décisions qui vont concerner tout un royaume. Les personnages qui l’entourent sont aussi bien travaillés et sont loin des stéréotypes manichéens que l’on peut parfois lire.
J’ai adoré la relation qui se noue avec son garde du corps officiel, une profonde amitié construite dans la souffrance et dans le partage de choix et d’évènements difficiles. J’ai eu beaucoup d’émotion en tournant les dernières pages, en découvrant la vie qu’ils ont menés et en devant leur dire aurevoir. J’avoue avoir été complétement bluffée par la maitrise d’Emily Norsken, sachant qu’il s’agit de son premier roman.
Les deux seuls reproches que j’ai concernant ce roman tiennent au fait que l’autrice a fait quelques ellipses temporelles qui ne m’ont pas semblées judicieuses, coupant le rythme et me donnant un sentiment de confusion. La seconde chose est que l’on évoque en permanence le savoir diplomatique des Corbeaux et j’aurai bien aimé assister à certaines de leurs interventions plutôt que de n’en voir que le résultat.
Hormis ces deux points, j’ai adoré ma lecture !