Auteure: Carina Rozenfled
Nombre de Pages: 223
Éditeur: L'Atalante
Date de Parution: Août 2008 (Ré-édition chez L'Atalante: Novembre 2012)
Ma Note: 4/5
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« Zec se laissa tomber. Il sentait son coeur cogner comme un fou dans sa poitrine alors qu’il chutait. L’eau noire du canal se rapprocha… Sans qu’il eût besoin de réfléchir, son instinct prit le dessus et ses ailes se mirent à battre, brassant l’air autour de lui, le redres sant, le faisant remonter, plus haut, encore plus haut. Jusqu’à ce que son visage soit tourné vers les étoiles, jusqu’à ce qu’il sente le froid, jusqu’à ce qu’il réalise qu’il volait vrai ment, que, cette fois-ci, ce n’était pas un rêve. » Zec a seize ans et vit une adolescence parfaitement normale… jusqu’au jour où, à l’issue d’une nuit agitée, des ailes lui poussent dans le dos. Zec apprend bientôt qu’il est originaire d’une planète disparue dans le néant à cause de l’Avaleur de Mondes, et qu’il a pour mission de la ressusciter. Aidé d’Éden, une jeune fille ailée comme lui, il doit retrouver les trois Livres-Monde, cachés sur la Terre, où sont enregistrés les âmes, les lieux et l’histoire de ce monde perdu. Mais cette quête s’annonce hautement dangereuse car l’Avaleur de Mondes est bien décidé à terminer ce qu’il a commencé… |
Depuis toujours Zec avait eu envie de voler, c’est pour cette raison qu’il voulait passer en première S, afin de devenir pilote de ligne. Zec tenait un blog où il y racontait sa vie, ses envies, ses râteaux même. Il était amoureux de Léa, une fille de sa classe, qui n’avait jamais déniée s’intéresser à lui.
Lorsque ses boutons apparurent, il en parla sur son blog. Ils le démangeaient, cela commençait à l’inquiéter mais Zec était un garçon très secret, il ne voulait pour rien au monde en parler à ses parents.
Alors qu’il se vidait la tête en courant dans le parc proche de chez lui, ses boutons commencèrent à le faire terriblement souffrir. Il rentra rapidement chez lui pour se mettre sous la douche. L’eau soulagea ses douleurs, mais il constata la présence de deux énormes boutons, centré d’un point blanc, en regard de chacune de ses omoplates. Avant de se coucher, Ézéchiel fit un tour sur son blog pour lire les commentaires. Notamment celui d’Eyver qui le prévenait que sa nuit serait difficile. Et elle le fut. Il fut pris de douleurs atroces. Ses ailes, recouvertes d’un doux duvet, percèrent sa peau.
À son réveil, il trouva un nouveau commentaire d’Eyver :
Posté par Eyver à 8h40 Bonjour, Ézéchiel. J’espère que ta nuit n’a pas été trop mouvementée. Ne t’inquiète pas, après, ça ne fait plus mal. Par contre, tu vas voir, tu vas «planer». Bonne journée. |
Au cours de l’un de ses footings, Zec rencontra un nomme en fauteuil roulant, Eyver. L’homme lui apprit qu’il venait d’une autre planète, Chébérith. Zec ne supporta pas la nouvelle et prit la fuite.
Le soir venu, il retrouva son meilleur ami, vivant deux étages au dessus de chez lui, pour une soirée DVD. Ils regardèrent X-Men, Zec profita de cette occasion pour se confier à son ami. Louis ne le prit pas pour un monstre, il était plutôt jaloux de ne pas avoir d’ailes lui aussi.
Zec devait retourner voir Eyver, il devait écouté toute l’histoire pour pouvoir choisir, ensuite, si il croyait l’homme au fauteuil ou non. C’est Eyver qui reprit contact dans le parc. L’Avaleur de Monde avaient emporté leur monde petit à petit. Ils avaient atteint un tel niveau de développement que seul leur bonheur importait, ils ne le virent donc pas venir. Les objets commencèrent à progressivement disparaître, puis ce fut le tour de leur mémoire. Ils décidèrent donc de numériser l’ensemble de la population dans Trois livres, les Livres-Monde. Ils furent quatre Chébériens à gagner la Terre via un portail. Trois d’entre eux furent chargés de dissimuler les Livres-Monde sur la Planète, et Eyver quant à lui devait jouer le rôle de passeur. Pour cela il consommait depuis des années du Mémo, afin de conserver le plus longtemps possible l'intégrité de ses souvenirs, et apprendre sa mission à Zec. Il devait, avec l’aide d’un autre Chébérien, retrouver et réunir les trois Livres-Monde.
Il passa plusieurs jours à enquêter sur internet. Il voulait trouver l’autre Chébérien dont avait parlé Eyver. Il finit par trouver un commentaire sur un forum traitant de bouton dans le dos. Cela ressemblait beaucoup à sa propre histoire. Il prit donc contact avec la jeune fille, Éden. Elle vivait à New York mais devait arriver à Paris la semaine suivante pour les vacances scolaires. Il lui expliqua tout par téléphone.
En regardant des photos d’enfance, Zec découvrit une lettre félicitant ses parents de sa naissance. Elle l’intrigua, elle était rédigée dans un langage inconnu et par un homme dont personne n’avait jamais entendu parler, Mélior. Il l’apporta à Eyver pour qu’il la décrypte. C’était bien du Chébérien, mais l’homme n’était plus capable de le comprendre, il devrait prendre du mémo pour cela. De plus Mélior faisait parti de l’équipe qui avait été chargée de cacher les Livres-Monde.
Le Samedi suivant, Éden posa le pied sur le sol français. Elle informa Zec qu’elle passerait chez lui le lendemain, lorsque les parents du garçon seraient absents.
A peine Éden arrivée, Louis avait déjà débarqué dans l’appartement de son ami pour les rejoindre. Au même moment Zec reçut un mail d’Eyver. Il avait réussi à traduire le message de Mélior : 5 rue de Furstemberg, 6ème arrondissement. Cela correspondait à l’adresse d’une librairie. Ils décidèrent donc de lui rendre visite. L’homme leur confia un carnet qu’avait laissé Mélior à leur intention.
Louis et Zec revenaient du cinéma lorsque le Libraire les agressa avec une arme à feux. L’homme braquait Louis. Il exigeait qu’on lui remette les Livres-Monde pour trouver une source d’or – idée qu’il avait cru comprendre en lisant le carnet de Mélior. Louis s’échappa et Zec prit la fuite par les airs.
Le lendemain, alors qu’il faisait des courses, Zec fut de nouveau prit à parti par le Libraire. Celui-ci réclamait d’importantes sommes d’argents pour garder son silence, en attendant qu’on lui remette les Livres.
Éden en informa Eyver qui envoya son majordome, Jérome, faire une injection de Mémo au Libraire. Cela eut pour conséquence de lui faire perdre la tête, ainsi que la mémoire.
Alors qu’ils étaient en train de déguster leurs glaces sur la terrasse d’un café, Léa reconnu Zec et alla à sa rencontre. Depuis l’apparition de ses ailes, Ézéchiel avait changé, il était devenu plus mature. La jeune fille s’intéressait désormais à lui, et lui confia son numéro de téléphone portable.
Eyver ne trouva rien d’interessant dans le carnet de Mélior. Le Chébérien y racontait sa vie sur Chébérith, sa femme, sa fille. Mais rien sur les Livres-Monde. Toutefois Zec remarqua des symboles en bas de chaque page, des Glyphes. Eyver déchiffra le petit texte « En passant par le trou du canon d’en haut, le doigt vous indique la direction du Livre des Âmes ». Ils manquaient d’informations, ils devaient aller fouiller l’appartement de Mélior.
Le Libraire ne les reconnu pas. Éden se fit alors passer pour la nièce de Mélior et ils récupérèrent les clés de l’appartement. Passant l’appartement au peigne fin, Éden mit la main sur une photo portant en légende « En-Vau et son trou du canon ». Cela se trouvait dans la région Marseillaise, où ils décidèrent alors de partir en vacances. Louis et Zec raccompagnèrent Éden jusqu’au Métro, avant que Zec n’est envie de prendre les airs.
Le lendemain matin, une photo de l’ange, survolant le parc proche de chez eux, parue dans les journaux. Zec prit conscience qu’il devrait faire plus attention à l’avenir. Il reçut ensuite un appel de Léa qui voulait rapidement le rencontrer. Elle prétendit l’avoir surpris la veille au soir, lorsqu’il avait retiré son t-shirt pour s’envoler. Il l’accusa donc de mentir, et fut plutôt agressif.
Pendant quelques jours ils oublièrent leurs soucis, les Livres-Monde, Chébérith. Ils s’amusèrent, et se reposèrent sur la plage. Le jour suivant, ils durent se réveiller tôt pour partir en randonnée. Le chemin les amena jusqu’au bord de la falaise. De là, ils pouvaient admirer le Trou du Canon, une ouverture carré qui perforait la roche et s’ouvrait sur la Méditerranée, juste derrière.
Zec et Éden prirent leur envolent et atteignirent le Trou du Canon en quelques coups d’ailes. Ils y cherchèrent alors le doigt – un rocher en forme de doigt – désignant l’entrée d’une petite anfractuosité, obstruée par de volumineux buissons. Éden en sortit un coffre qu’ils ouvrirent une fois de retour sous la tente. Il contenait un épais livre métallique, qu’ils rapportèrent à Eyver. Ils l’ouvrirent et pu découvrir des dizaines de pages contenant des millions de nanopuces.
C’est alors que la distorsion se produisit
C’était contre l’ordre des choses, la balance de l’univers.
La création, issue du souffle du big bang.
Celle qui forme les étoiles à partir des nuages de poussière et de gaz
des nébuleuses
Celle qui crée les planètes par accrétion, partout autour des étoiles
Celle qui apporte la vie, essaimée sur quelques mondes,
Où elle se développe, et où parfois l’étincelle d’intelligence
et de conscience peut apparaitre.
La destruction est son contrepoids naturel.
Celle qui fait exploser les étoiles en éclats rouges, qui pulvérise
les planètes dans le même feu.
Celle qui aspire les galaxies dans ces trous noirs insatiables
C’est l’équilibre de l’Univers.
C’est ainsi depuis la nuit des temps.
Voilà que des êtres bousculent cet ordre, tentent de faire revenir
à la vie ce qui a disparu.
L’équilibre est rompu, la distorsion éclate et traverse les distances
plus rapidement que la lumière.
*