Titre : La Symphonie des Abysses
Auteure : Carina Rozenfeld
Nombre de pages: 457
Éditeur : Collection R
Date de Parution : 13 Février 2014
Ma Note: 5/5 - Véritable coup de Coeur 2014 !!!
Un gigantesque atoll, des plages de sable fin, une eau turquoise...
Un mur infranchissable.
IL VOUS FAUDRA D'ABORD VIVRE EN ENFER :
ARTICLE 1 : Tout contact physique, toute marque d'amour sont proscrits.
ARTICLE 2 : Il est interdit de chanter, d'écouter ou de faire de la musique.
ARTICLE 3 : Quiconque se livrera à ces activités illicites sera mis à mort.
VOUS N'ÊTES PERSONNE.
VOUS APPRENDREZ À OBÉIR.
La première partition de la Symphonie nous laisse découvrir le personnage d’Abrielle. Elle vivait avec sa mère dans un petit village de l’Atoll. Le village était simple, un immeuble en barre défraîchi, avec en arrière plan un mur d’une bonne trentaine de mètres de haut, totalement infranchissable.
Chaque villageois se devait de respecter un règlement intérieur:
- Article 1 : Tout geste de violence envers un membre de la communauté sera sévèrement puni.
- Article 2 : Tout acte d’agression envers une femme sera passible de la peine maximale.
- Article 3 : Chaque individu doit être enfermé dans sa cellule avant la tombée de la nuit.
- Article 5 : Les gardiens sont les seuls maîtres dans l’immeuble. En cas de problème, de catastrophe, de rébellion, ils ont le pouvoir de prendre toute mesure afin de faire revenir le calme dans les locaux. Le gardien en chef a la possibilité de modifier, temporairement, le règlement intérieur afin de circonscrire tout danger ou difficulté.
- Article 10 : Tous les individus, à l’exception du gardien en chef, boivent le cordial du sommeil chaque soir, afin d’assurer à tous un repos paisible.
- Article 12 : La musique est totalement prohibée. Ni radio, ni instruments, ni chants ne peuvent être tolérés. Cette forme de distraction et d’expression est bannie.
Abrielle avait l’habitude de se rendre seule au cercle, où elle pouvait profiter pleinement des chants provenant de la profondeur des Abysses. C’est une réminiscente, elle est capable de percevoir les mélodies que lui offre la nature. Elle aimait chanter … Mais cela lui était interdit. Elle l’avait déjà fais, à l’âge de 4 ans, cependant elle a retenu la leçon. Elle doit garder ses réminiscences pour elle. C’était sans compter sur les doutes de sa mère, Abela, qui se confia à son amie Baako. Seulement Baako avait prevenu son fils, Braden, qu’Abrielle avait toujours des Réminiscences.
Braden - le gardien en chef - avait le devoir de faire respecter le règlement intérieur. Il prenait sa tache très à cœur. Depuis leur relation infantile, Braden dissimulait son amour pour Abrielle. Mais il lui en voulait terriblement pour la mort de son père, disparu en même temps que Paol, le père d’Abrielle. La tension était palpable dans le village. Abrielle avait conscience que la communauté n’accepterait jamais les réminiscentes.
Tout bascula le jour où Braden menaca Abrielle avec un couteau. Baako qui assistait à la scène ferma les yeux sur les agissements de son fils. Ce qui était indigne d’une Guide de l’immeuble.
Craignant pour sa fille, Abela avait pris la décision de laisser partir sa fille. Pour cela elle laissa Abrielle se coucher sans prendre le Cordial du Sommeil. Abrielle s’était donc réveillée en pleine nuit, trouvant sur la table le nécessaire de voyage de son père. Elle avait compris le message et quitta le village non sans difficultés. En apprenant la nouvelle, Braden était partis à sa poursuite. Mais il avait perdu sa trace dans la foret.
Abrielle profitait de sa nouvelle solitude pour chanter librement …
La seconde partition se centre sur Sand et Cahill. Ils vivaient dans un village composé d’une rue bordée de maisonnettes et d’un bâtiment carré, le Centre. Tout au bout se dressait un mur, bourdonnant du courant électrique qui le parcourait en permanence. Tout deux Neutres avaient la peau pâle, et fine, ainsi que leur sexe indifférencié. En effet, les bébés étaient fabriqués en laboratoire, où leur gène sexuel, le chromosome X ou Y, était retiré afin de faire naitre des Neutres.
Le village était également soumis à un règlement intérieur :
- Article 1: Tout contact physique est strictement interdit. Toute marque d’amour, toute idée de désir est punissable de mort. Les habitants de la ville doivent conserver une distance de sécurité de trente centimètres autour d’eux pour éviter tout accident. Les hommes et les femmes ne doivent avoir aucun contact charnel. Les sentiments entre les personnes doivent se limiter à une fraternité amicale, un lien qui permettra à la communauté d’avancer sous le signe de la solidarité.
- Article 2: Tout geste de violence envers un membre de la communauté sera sévèrement puni.
- Article 3: Chaque individu doit être rentré chez lui deux heures avant minuit sous peine de sanction.
- Article 4: Les gardiens doivent effectuer des rondes systématiques la nuit, afin de veiller à la sécurité permanente de chacun.
- Article 5: Les gardiens sont les seuls maîtres dans la ville. En cas de problème, de catastrophe, de rébellion, ils ont le pouvoir de prendre toute mesure afin de faire revenir le calme. Le gardien en chef a la possibilité de modifier, temporairement, le règlement intérieur afin de circonscrire tout danger ou difficulté.
C’est Ça qui comprit le premier que les liens physiques, l’amour, qu’il s’interdisait pouvaient pourtant être bon. Un soir, alors que sa mère était en visite au centre, celle-ci attendu que les lumières s’éteignent pour embrasser son fils. Dès l’heure, la soif de contact de Ça commença.
Ça et Sa avaient partagé le même dortoir toute leurs vies. Mais un jour, Ça prit conscience de la différence de Sa, il avait les yeux d’un bleu plus profond que celui du ciel, il s’émerveillait de tout, et c’est ce qui avait attiré Ça. Un jour, alors que tous les enfants jouaient à cache-cache, Ça avait remarqué que son voisin de chambrer s’était isolé pour regarder une famille de perroquets. Lorsque Ça lui avait demandé pourquoi il faisait cela, Sa lui avait répondu « j’ai envie d’emprisonner les couleurs. Elles sont si belles, si joyeuses ! ».
C’est en s’amusant un jour de congé dans les bassins de la cascade que Ça toucha pour la première fois Sa. Leur relation débuta quelques jours plus tard, quand Ça, empreint de doute, embrassa Sa.
Profitant d’un moment à deux dans les bois. Ça et Sa avait été surpris par un gardien -Hopti- et son chien. En punition il les ligota au mat de la honte situé au centre de la petite place. Après avoir été humilié ils furent emmenés dans les cachots du Centre où ils réussirent à s’échapper avec l’aide de Corliss et Dimi, le gardien en chef – Tout deux avait été surpris par Sa ensemble dans la foret.
Les deux neutres récupérèrent les seringues prévues pour leur cérémonie de l’injection puis prirent la fuite.
C’est par hasard que Sa, Ça et Abrielle se rencontrèrent. La jeune fille les aida à réaliser leur cérémonie de l’injection en même temps. Ça choisit Cahill comme prénom, et Sa Sand, ils devenaient ainsi des hommes.
Pendant le repos de ses nouveaux camarades, Abrielle découvra – grâce à la tigresse - une carte de l’Atoll dans les vestiges d’un ancien village. Les trois comparses décidèrent de rejoindre Portes, où ils pensaient pouvoir traverser le mur, et enfin gagner le monde extérieur.
Pour cela ils allaient devoir emprunter une embarcation au village d’Abrielle, mais sur le chemin ils rencontrèrent Braden. Celui-ci eu le temps de blesser gravement Cahill. C’est l’arrivée de la tigresse qui, distrayant Braden, leur permit de sauter dans la petite embarcation et prendre la fuite.
Arrivé à Portes ils ne trouvèrent pas des ruines comme ils le pensaient, mais une ville bien plus grande que ne le laissé prévoir la carte. Ils avaient pris la décision de se fondre dans la foule. Cependant ils furent très rapidement pris à parti par des gens à la peau sombre. Ils se réfugièrent dans une petite ruelle où un certain Eyal leur proposa son aide pour les cacher. Il leur expliqua qu’ils se trouvaient dans un quartier destiné aux colorés, et où les pâles n’étaient absolument pas les bienvenus. Tous trois le suivirent, se demandant où leurs pas allaient les mener cette fois …