ARENA 13 T.3 - LE GUERRIER
Auteur : Joseph Delaney
Editeur : Bayard Editions
Nombre de Pages : 368
Date de Parution : 21/02/2018
Mon Avis : (Garanti sans spoilers mais attention, c'est un tome 3 !)
Pour la petite histoire, j’avais commencé cette saga avec pas mal d’a priori : j’étais curieuse mais pas du tout sure que l’ambiance combat d’arènes soit ma tasse de thé. Les premières pages m’avaient vite rassurée et je me suis passionnée pour cette histoire qui offre un univers très riche, complexe et très sombre. Le tome 2 m’avait confirmé cette impression : Arena 13 est une saga inclassable entre la fantaisie et la dystopie, mais une saga que j’adorais ! C’est donc avec beaucoup d’impatience et forcement beaucoup d’attentes que j’ai débuté ce dernier volet. Leif et les Genthai ont réussi à s’emparer de la ville, le djinn Hob reste toujours une menace mais n’a pas encore exercé de représailles suite à cet affront. Les combats dans l’arène sont interrompus durant la trêve de saison d'été et Leif se voit proposer de franchir les barrières de la ville avec quelques cavaliers Genthai dont son mentor Garrett. En suivant les traces de son père Matt, Leif va enfin savoir ce qui se cache derrière cette barrière réputée infranchissable et peut-être trouver un moyen de vaincre définitivement Hob. Les chapitres s’alternent autour des points de vue de Leif et ses découvertes en dehors de la barrière et quelques chapitres du point de vue de Kwin qui nous décrivent l’évolution de la ville depuis qu’elle est aux mains des Genthai. Comme dans tous ses livres, Joseph Delaney regorge d’idées novatrices et parvient à créer des créatures extraordinaires, nous proposant un monde dangereux et très mystérieux. J’étais vraiment curieuse d’en découvrir plus sur ce monde qui a un jour été le nôtre, voir comment il avait évolué depuis que les djinns, ces chimères crées par l’homme, avaient pris le pouvoir. Et sur ce point, je suis très partagée : Leif rencontre Peri, l’ambassadrice d’une Djinn et cette rencontre et les apprentissages qu’en tire Leif sont hyper intéressants. Mais la fin de leur relation est précipitée et m’a laissé sur ma faim. L’auteur nous fait entrapercevoir une organisation très hiérarchisée des djinns, avec des codes de conduite, des coutumes qui ne sont malheureusement que juste abordées alors qu'il y avait matière à écrire un tome entier. Concernant le style de l’auteur, j’avoue également avoir été très déçue par cette suite. Sa façon de traiter les sentiments des personnages, de nous impliquer dans leur psychologie ne m’a pas du tout convaincue. Les personnages vivent de nombreuses pertes et souvent de manière assez traumatisante mais le lecteur a le sentiment que ces évènements glissent sur eux. L’auteur n’a pas su développer mon empathie pour eux avec un style narratif trop succinct et concis. La résolution de certains conflits est survolée et le combat final contre Hob n’a pas du tout été à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre d’un personnage aussi redoutable et cruel. Je n’ai pas retrouvé l’ambiance oppressante du début de l’histoire alors que c’était l’un des atouts de cette saga. Il m’a fallu un peu de temps pour démêler ce que je ressentais pour ce dernier tome parce que oui, j’ai ADORE les débuts d’Arena 13 mais au final, ce sont les aspects négatifs qui l’emportent. Les deux premiers tomes ont été des coups de cœur et connaissant les qualités de Joseph Delaney pour créer des univers qui nous captivent, j’attendais une fin grandiose pour cette saga. Je ne sais pas si l’auteur a été soumis à des contraintes de temps pour écrire ce dernier volet, mais il m’a laissé une sensation d’inabouti, avec plein de pistes hypra intéressantes ouvertes mais sous exploitées et refermées un peu à la va-vite. Tout comme, j’ai trouvé dommage qu’il ne nous propose pas dans ce tome, un traitement des personnages à la hauteur de l’univers qu’il a su créer. J’aime tellement ce qui a été créé par l’auteur dans les deux premiers volets que je garde l’espoir un peu fou qu’il n’ait pas remis la version définitive de son manuscrit et qu’il nous sorte une réécriture de ce dernier tome. Oui, j’ai le droit de rêver… |