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Mon Avis sur CEUX DES LIMBES

29/7/2018

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CEUX DES LIMBES

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Auteur : Camille Brissot

Éditeur : Éditions Syros

Nombre de Pages : 474

Date de Publication : 5 avril 2018


Mon Avis : (Garanti sans spoilers)

J’ai découvert Camille Brissot avec La Maison des reflets que j’ai beaucoup apprécié. J’avais trouvé sa façon de questionner le deuil au travers des nouvelles technologies très pertinente et très touchante.  J’ai acheté pour mon ainé Le Club des métamorphes (qu’il faut que je lise…) et quand j’ai découvert Ceux des Limbes, un roman post apocalyptique (j’adore le post apo !!!!), je ne pouvais que craquer.
 
Dans un futur plus ou moins proche, l’humanité n’est plus. Les Limbes, une terrible maladie a tué et transformé les survivants. Coincés entre le monde des vivants et le monde des morts, les infectés se déplacent en horde, en quête de proie.
Les derniers rescapés se sont établis sur une montagne nommée le Mont-Survie. Au gré des 17 étages qui la compose, la vie et la hiérarchie humaine se sont reconstituées, les étages inférieurs habités par les ouvriers tandis que le sommet est gardé pour les professions intellectuelles prisées. La vie est relativement sécure sur la montagne grâce aux pièges et fortifications mis en place et il est rare que les Limbes débordent les défenses. La dernière fois remonte à 10 ans alors qu’Otolan n’avait que 5 ans. Avec ses parents, il vivait dans les maisons les plus proches de l’extérieur et quand une horde gigantesque a attaqué la montagne, ses parents ont péri rapidement. Oto lui est resté caché sur un toit plusieurs jours, tuant les Limbes qui tentaient de l’approcher. Quand les sentinelles l’ont retrouvé, c’est en véritable héros qu’il a été conduit au sommet de la montagne. Mais de cela, Oto n’en garde aucun souvenir. Le traumatisme a été tel, qu’il ne se souvient même plus du visage de ses parents. Et si tout le monde le considère depuis comme un héros, lui se sent un imposteur.

A 15 ans, les garçons et filles du Mont-Survie sont envoyés à l’extérieur pour réaliser un périple d’une dizaine de jours. Armés d’arbalètes, de protections plus ou moins de fortune et d’une capsule de poison en cas de contamination, les jeunes doivent survivre et expérimenter la dangerosité de l’extérieur avant de devenir adulte.
Oto est exempté de ce rite initiatique à cause de son passé. Lui est déjà un survivant. Seulement, tout change quand il réalise que sa petite amie Naha sera de la prochaine expédition. Et qu’elle sera en compagnie de Rostre, une vraie brute qui a toujours détesté Oto. Le jeune homme ne peut se détacher d’un mauvais pressentiment et réalise que s’il veut protéger les siens et savoir qui il est vraiment, il va devoir affronter des épreuves qu’il voulait éviter et faire face à son passé.

Ceux des limbes est un roman YA qui reprend les codes du monde post-apocalyptique de manière efficace. Avec Otolan, le lecteur se retrouve embarqué dans le monde très restreint mais rassurant du Mont-Survie où l’extérieur est source de danger mais également de perspectives : qu’y a-t-il au-delà de la montagne ? Comment était le monde auparavant ? Et s’il existait d’autres survivants ailleurs ? Et si un remède avait été trouvé… Le roman est axé sur l’action et sur la survie et le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la fin.

Au second plan, se dessine une autre trame où le lecteur se questionne sur l’équilibre et la justesse du système sociétal recréé sur le Mont-Survie. Quand la survie de l’humanité est en jeu, quelle place reste-t-il pour l’individu ? En suivant les réactions des jeunes livrés à eux-mêmes loin du regard des adultes, on s’interroge sur ce qui constitue notre humanité et on sourit tristement quand on assiste à la déshumanisation complète de ces adolescents face aux nouveaux infectés. Les frontières très marquées entre les humains et Les Limbes s’estompent peu à peu, nous amenant à se demander qui est au final le plus sauvage.

Certains aspects du roman ne sont pas sans rappeler Sa Majesté des mouches de William Golding (qui, au passage, m’avait marqué, voire traumatisé, quand je l’ai lu à 12 ans). Face aux instincts de conservation, le vernis sociétal peut craquer rapidement pour laisser place à une organisation tribale et sauvage. Camille Brissot nous rappelle que tous les sentiments négatifs tels que la peur, l’envie, l’orgueil ou le désespoir peuvent amener à des conduites extrêmes et que c’est un combat de conserver son humanité quand sa survie est en jeu. Quand la société n’est plus, quelles valeurs vont faire de nous des humains ?

Du côté des personnages, les caractères sont assez marqués ce qui nous permet de voir assez rapidement les forces en jeu : qui du jeune homme sage des basses classes, de la jeune fille de bonne famille pas si parfaite, de l’aventurier qui privilégie la violence ou du héros malgré lui, va avoir sa place dans ce nouveau monde ? Le lecteur réalise vite que dans un monde où tout est à reconstruire et où sa vie est menacée chaque jour, il est difficile de savoir qui on souhaite être à tout juste 15 ans.

Ceux des Limbes est un roman d’actions et d’aventures qui tient ses promesses. S’il s’agit en premier lieu d’un récit qui s’appuie sur un schéma post apocalyptique assez classique avec des personnalités typées, il s’agit aussi d’un récit qui veut faire réfléchir ses lecteurs. Face à une maladie qui nous ramène à un état animal et instinctif, quand la survie de l’homme est en jeu et que tout est à réinventé, quelles valeurs et comportements vont rester porteurs d’humanité.
 « Le salut de l'humanité réside en chacun de nous, non pas dans un système, une croyance, ou à l'intérieur d'une frontière donnée. L'ennemi n'est pas au-dehors, mais en dedans ». Cette citation qui résume parfaitement Ceux des limbes est justement tirée des notes de William Golding. Comme quoi certains questionnement restent intemporels…
 
 

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... Très bonne lecture ...

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