Titre : Fingus Malister
Auteur : Ariel Holzl
Editeur : Éditions Rageot
Nombre de Pages : 186
Date de Parution : 02 octobre 2019
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
| Depuis que j'ai découvert la plume d'Ariel Holzl dans Les Sœurs Carmine, je suis complètement fan de son humour teinté de cynisme ravageur. De plus, les romans jeunesse sont un espace où les auteurs peuvent se permettre tellement de choses que j'avais hâte de découvrir comment l'auteur allait y apposer sa patte. Fingus Malister est issu d'une longue lignée de grands Seigneurs du Mal. Malheureusement pour lui (et surtout pour ses aïeuls), les villageois, las de subir les divers coups de sangs et terreur de leur maitre, ont osé se rebeller et le puissant Mage de Bedlam a fini incendié. Fingus a été élevé par une nourrice un peu folle qui a eu la mauvaise idée de mourir à son tour. Depuis, il vit seul dans les ruines du château, sacrément déterminé à devenir à son tour le puissant Seigneur Maléfique de Bedlam et rétablir la splendeur du domaine familial. Une seule étape pour cela : intégrer la prestigieuse école de magie d'Evergloom. Equipé de son Manuel Elémentaire de Nécromancie pour Apprentis Conjurateurs peu Expérimentés (ou M.E.N.A.C.E.), et sous le regard du crane de son grand-père, seul vestige du défunt homme, Fingus est prêt à tout pour réussir l'audition d'admission et impressionner ses pairs en réalisant un sortilège de zombification. Le seul souci, c'est que Fingus est le roi de l'approximation et tout ce qu'il entreprend conduit généralement…. à la catastrophe ! Heureusement, son amie Polly veille sur lui et s'arrange dans l'ombre de son camarade pour rattraper les choses. Mais cela sera-t-il suffisant pour que le futur mage touche ses rêves et surtout est-il bon qu'il devienne un mage noir ? Fantôme, spectre, goule, squelette, vampire, momie, démons, zombies et autres créatures de la nuit n'ont qu'à bien se tenir, Fingus Malister arrive ! Nous voici lancés aux côtés de ce futur nécromancien dans les différentes péripéties et autres galères qui vont lui permettre de récupérer les ingrédients de ce sort qui porte un nom bien sympathique mais dont il ignore tout, jusqu'aux effets… A travers la plume dynamique de l'auteur, on découvre un texte truffé d'humour et de jeux de mots. Les péripéties de ce mage en herbe sont comiques et s'il n'est pas débrouillard pour un sou, il déborde d'inventivité et a toujours une création (pas toujours heureuse) en tête. Heureusement pour lui, il est épaulé de Polly, une sorcière blanche qui, si elle refuse de jeter des sorts, incarne la voix de la raison. C'est la bonne amie avec le cœur sur la main, toujours prête à aider, pétrie de complexes bien que très talentueuse. Elle tire Fingus de pas mal d'embuches mais en bon petit Seigneur Noir qui se respecte, Fingus ne remercie jamais voire préfère user de mauvaise foi plutôt que de l'admettre. Comme très souvent dans les romans jeunesse, de jolis messages se dessinent en arrière fond de l'aventure de nos héros. Dans ce premier tome, il est question d'amitié, de traditions familiales, de voies à emprunter ou pas (les bonnes comme les mauvaises). Le discours est loin d'être manichéen et engage les plus jeunes lecteurs à se pencher sur ces questions auprès de personnages attachants. Le seul petit bémol, selon moi, concerne le manque d'illustrations insérées dans le texte, les plus jeunes lecteurs (et les un peu plus âgés aussi 😋) étant particulièrement friands de ces dessins qui les aident à se représenter plus facilement les personnages et les situations. Heureusement, il demeure pour celà la couverture qui est juste parfaite, surtout en cette saison halloweenesque. |
| Fingus Malister a été une excellente lecture et pose les bases d'un univers que l'on aura plaisir à retrouver dans la suite des aventures de ce Seigneur du Mal en herbe. L'écriture d'Ariel Holzl est toujours aussi pétillante et cette lecture fera autant sourire les jeunes lecteurs que les adultes qui saisiront les subtilités humoristiques et langagières que l'auteur a glissé de ci de là. |
... J'adore !!! ...
Je remercie les Éditions Rageot
pour leur confiance
pour leur confiance
