
Auteur : Maiwenn Alix
Editeur : Editions Milan
Nombre de Pages : 475
Date de Parution : 26 juin 2019
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
La lecture du premier tome d'In real life avait été une très bonne découverte. A l'heure où les dystopies fleurissent, il n'est pas toujours facile de tirer son épingle du jeu mais Maiwenn Alix avait rempli facilement le contrat avec Déconnexion. Nouveau frémissement en débutant Mémoire vive car c'est souvent dans ce fameux tome de transition que l'on retrouve des longueurs et une intrigue qui tarde à se relancer. Alors ? L'autrice a-t-elle su déjouer cet écueil ? Nous retrouvons notre héroïne Lani, sur l'ile de Banks parmi les rebelles qui tentent de contrecarrer le Système, cet immense réseau mondial qui contrôle dorénavant l'humanité, avec des intentions pour certaines louables mais au prix d'une privation d'une bonne partie du libre arbitre des Hommes. Alexander, le jeune homme qui l'a aidée à comprendre les enjeux réels de ce monde, et dont elle est tombée amoureuse, vient de se faire enlever sous ses yeux en voulant la sauver. Avec le Conseil des rebelles, ils n'ont que quelques jours pour tenter de sauver les souvenirs du jeune homme et par la même, empêcher le système de découvrir leurs intentions. Nous quittons la petite ile où se cache un des rares ilots d'humanité non connectée et regagnons le continent aux côtés de nos personnages. Notre curiosité est enfin satisfaite et on découvre à quoi ressemble l'humanité au-delà de ce que le système veut bien en dévoiler. L'autrice lève le voile également sur l'évolution d'autres humains qui ont fui le Système, relançant les questionnements déjà présents lors du premier tome sur le bienfondé ou pas des actions du Système. Certes, celles-ci sont pour une bonne moitié fortement réprouvable et haïssable mais la vision de l'humanité qu'elle laisse entrapercevoir, une humanité bienveillante, apaisée et respectueuse de la nature donne à réfléchir, surtout quand on découvre en parallèle de quelles horreurs sont capables les humains. Maiwenn Alix explique qu'elle a imaginé cet univers après avoir lu Un Bonheur insoutenable, un roman d'anticipation des années 70, et on retrouve ce qui faisait la trame des premiers romans de science-fiction : un avenir qui peut tout autant faire rêver qu'être redoutable pour ceux qui n'entrent pas dans le moule. Nos personnages ne soufflent pas un instant dans ce roman, leur survie étant constamment en jeu, avec de nouveaux dangers qu'il était difficile d'envisager. Les adversaires qu'ils doivent affronter sont impitoyables, cruels, et l'on tremble plus d'une fois pour eux. L'écriture est efficace et nous plonge toujours aussi facilement dans cet univers et l'on partage les émotions de notre héroïne : colère, désespoir, volonté d'offrir un monde meilleur et de s'accrocher à ce qui est bon malgré les actions difficiles que l'on doit parfois commettre au nom de la liberté. L'action est présente de bout en bout et certains évènements relancent complètement l'intrigue. Comme pour le premier tome, Maiwenn Alix est une autrice sadique qui nous laisse sur une fin encore une fois terrible, même si elle n'a pas égalé sa "prouesse" de conclusion du premier tome 😆. Heureusement, le troisième volet est annoncé pour le début d'année 2020 et nous aurons donc peu de temps à rester dans cette attente… |
Vous l'aurez compris, Mémoire vive est une très bonne suite avec un récit rythmé, des déroulements de l'intrigue qui sont bien pensés et qui évitent certaines facilités. Sans surprise, j'ai hâte de connaitre la fin de cette trilogie et de voir quel avenir l'autrice imagine pour nos personnages et l'humanité de manière générale. |
... Une excellente suite ...
pour leur confiance