
Titre : La Fille qui pouvait voler T.1
Auteur : Victoria Forester
Editeur : Editions Lumen
Nombre de Pages : 376
Date de Parution : 19 mars 2020
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Piper McNimbus est une petite fille bien étrange qui, depuis bébé, à la capacité de voler. Bien qu'aimants, les parents de Piper, très pieux, sont complètement dépassés par l'étrange don de leur fille et ont fait en sorte de cacher la petite fille dans la ferme familiale, loin de la ville, de son école et des autres enfants durant plusieurs années. Évidemment, ce secret ne pouvait pas être gardé très longtemps et, en pleine fête du village, Piper fait une démonstration de vol devant le regard médusé de centaines d'habitants. Fini la discrétion et la vie tranquille : Piper et ses parents sont harcelés par les journalistes et autres curieux. Mais cet éclat a attiré l'attention d'une étrange école pour enfants présentant des capacités hors normes. Piper en est persuadée : c'est là qu'elle pourra enfin s'épanouir et c'est donc sans regret qu'elle accepte de rejoindre les bancs de ce mystérieux institut, qui n'est peut-être pas tout à fait ce qu'il prétend… Il y a indéniablement un côté X-Men en culottes courtes à ce récit, ce qui n'était pas pour me déplaire. Mais au-delà d'une aventure, attendez-vous à devoir faire des grands écarts émotionnels au cours de cette lecture, l'autrice alternant les situations loufoques et celles qui font grincer des dents…. L'autrice joue à la fois sur le côté burlesque de certaines situations, n'hésitant pas à exagérer son propos dans un but comique mais aussi afin de dénoncer certaines attitudes des adultes. Pour autant, n'allez pas croire que tout est rose du côté des enfants car l'autrice nous dépeint une bande d'enfants qui n'a rien à envier à celle de Sa Majesté des mouches (vous savez, le roman qui vous anéantie en moins de deux votre vision idyllique de la bienveillance innée des enfants...). Et je vous avoue que cet aspect de l'enfance n'est pas des plus reluisant... Piper, enthousiaste et ingénue à son arrivée à l'institut, va faire l'amère expérience que tout le monde ne partage pas sa joie de vivre naïve et qu'au contraire, les enfants peuvent se montrer cruels entre eux. Le comportement de certains n'est pas beau à voir, même si des explications quant à ces agissements nous sont données par la suite. Du côté du rythme, le récit met du temps à trouver son régime de croisière, l'autrice s'attardant sur l'histoire de Piper et l'émergence de son don avant que tout ne soit bouleversé par la révélation de celui-ci au reste du monde. On découvre une famille assez étriquée dans ses croyances, dans la perpétuation de ce que faisaient leurs propres parents, et avant eux, les parents de ceux-ci, sans trop se remettre en question. Piper avec sa capacité à voler, ses questions sans fin, vient bousculer ces parents qui n'étaient pas préparés à ça. L'écriture est à la fois pétillante et pleine d'humour, n'hésitant pas à prendre le lecteur à témoin, mais accepte de se faire plus sombre en abordant des thématiques telles que la souffrance d'être rejeté, la différence, le harcèlement ou bien la cause animale. Ce roman s'avère être un premier tome et si Piper (et le lecteur) peuvent déjà tirer des leçons de cette première grande aventure, d'autres mystères ne demandent qu'à être élucidés dans les deux autres tomes. Affaire à suivre donc… |
... Une Lecture Sympathique ...
pour leur confiance