LA PLANÈTE DES 7 DORMANTS

Éditeur : Éditions Nathan
Nombre de Pages : 270
Date de Parution : 14 juin 2018
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Le capitaine Malean est à la tête d’un vaisseau d’exploration missionné par un consortium commercial afin d’explorer de nouvelles planètes et d’y découvrir des ressources marchandables. Les intérêts des mécènes de la mission n’étant pas toujours concordants, chacun a placé dans l’équipage un membre qui lui plus ou moins dévoué même si officiellement leur allégeance va au capitaine du vaisseau. Ce semblant de cohésion s’est étiolé au fil des mois de la mission, devant l’absence de découverte et les pertes humaines inhérentes à un tel voyage. L’équipe est réduite à 9 membres quand le vaisseau se pose sur une planète inconnue. Même si ce n’est pas le but de leur mission, le capitaine est bien décidé à explorer cette planète et réaliser son rêve secret d’inscrire son nom au panthéon des grands explorateurs, quitte à prendre le risque d’une mutinerie. Et quelle n’est pas leur surprise à tous en découvrant 7 tombeaux en plein milieu du désert où ils se sont posés, gravés de 2 formes humanoïdes. Va s’ensuivre une quête autour de ce peuple indigène qui a créé de tels édifices, leurs croyances mais surtout sur leur possible survie sur cette planète, avec comme toile de fond les conflits d’intérêts des membres de la mission. Si la 1ère et la 4ème de couverture m’ont beaucoup attiré, je ressors très perplexe de ma lecture. Même en laissant murir mon avis, j’avoue que j’ai du mal à discerner ce que je ressens. L’histoire démarre immédiatement avec l’atterrissage sur cette nouvelle planète et les conflits plus ou moins larvés entre les différents membres de l’équipage. Les quelques explications sur le contexte de cette mission sont disséminés dans tout le récit et ne vous attendez pas à ce que l’auteur développe sur qui sont ces explorateurs, d’où ils viennent et dans quelle société ils vivent car ce n’est pas le cas ! Le début est donc un peu abrupt, d’autant que les personnages sont nombreux (9 c’est beaucoup pour un récit de 270p) et portent des noms issus de leur monde, qui n’indiquent pas leur genre. Il est difficile de se retrouver parmi tous ces personnages et j’ai retenu qui était qui uniquement grâce à leur profession ou fonction. De plus, les personnages ne sont pas particulièrement attachants : ils sont au terme d’un voyage de plusieurs années qui s’avère infructueux et cette planète sera peut-être leur tombeau. Certains membres n’ont plus aucune confiance dans leur capitaine et c’est le côté égoïste de chacun qui est au premier plan au moment où nous découvrons ces personnages. Mais ce qui me rend surtout perplexe, c’est le sens qu’a voulu donner l’auteur à son roman. Quelle que soient les hypothèses que j’envisage, je trouve chaque piste inaboutie. En effet, s’il s’agit avant tout d’un roman axé sur l’aventure et la découverte des mystères que recèlent cette planète, alors le rythme est un peu plat et le suspense pas suffisamment travaillé. Si au contraire il s’agit avant tout d’un roman qui veut nous amener à une réflexion éthique comme le laisse penser la 4ème de couverture, celui-ci n’est pas suffisamment prégnant pour que le lecteur se perde dans un questionnement dont il ressortira grandi. Les révélations sur cette planète et ses habitants n’ont pas réussi à me surprendre car même si elles sont inquiétantes, le lecteur ne se sent pas impliqué. Pour autant, le style de l’auteur est fluide. Les chapitres sont très courts ce qui est extrêmement confortable à la lecture. De nombreux évènements jalonnent le récit mais pour autant, ils n’ont pas réussi à m’émouvoir ou me faire trembler. Je suis restée spectatrice des évènements qui se déployaient alors que j’aurais voulu être dans l’émotion, partager leur soif de découvertes, être ballotée comme les personnages entre les choix qui s’offrent à eux. En lisant les quelques chroniques publiées sur La planète des 7 dormants, les avis sont plutôt bons. Pour ma part, sans que cette lecture ne soit difficile, je conserve le sentiment de n’avoir pas saisi les volontés de l’auteur et d’être restée très à distance de ce qui arrivait aux personnages ainsi que des questions philosophiques qui s’imposaient à eux... |