LA TOUR SANS FIN
Auteur : Pascal Brissy
Éditeur : Éditions Scrineo
Nombre de Pages : 126
Date de Parution : 04 avril 2019
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Voici un roman que j’attendais avec impatience pour 2 raisons : Pascal Brissy est un auteur vraiment sympathique qui prend le temps de papoter avec ses lecteurs, et j’ai beaucoup aimé sa saga de fantaisy jeunesse Balthazar Fox. Deux points qui m’ont fait lire avec beaucoup d’envie l’un de ses derniers titres paru aux Editions Scrineo : La Tour sans fin. Le synopsis m’a vaguement rappelé Silo d’Hugh Howey même si on n’a pas affaire avec des silos creusés sous terre mais à d’immenses tours. Dans un futur lointain, la Terre a subi tellement de catastrophes climatiques et humanitaires que la surface de la planète est devenue invivable. Les hommes ont trouvé la parade en construisant d’immenses tours un peu partout sur le globe. Les étages les plus bas, les plus proches des zones contaminées, sont destinés au stockage tandis que les étages les plus élevés, et donc les plus sécures, sont réservés à l’élite de cette société, le reste de l’humanité se répartissant avec plus ou moins de chance les autres étages. Titus Prime vient tout juste de fêter ses 13 ans. Il est né dans les étages inférieurs mais grâce à la protection d’un haut ambassadeur, il a pu bénéficier d’une instruction et de conditions de vie qui lui ont permis de gravir les échelons de la société. Le jour de ses 13 ans, il est nommé à son tour ambassadeur de Babel, le plus jeune de sa fonction. Alors qu’il fête l’évènement avec son mentor, il assiste à sa mort, empoisonné par la pomme qu’il venait juste de lui offrir (Tout ceci à un petit côté Blanche-Neige, n’est-ce pas ? 😉). Les éléments désignent bien évidement Titus coupable et il n’a d’autre choix que de prendre la fuite s’il veut espérer retrouver le véritable meurtrier et faire la preuve de son innocence. Voici notre jeune héros lancé dans une course permanente pour échapper à son arrestation. Ses pas le conduisent à travers toute la tour où il va découvrir les conditions de vie des étages les plus bas, mais aussi l’existence d’une résistance qui lutte pour obtenir plus d’égalité entre les membres de cette société. Titus a toujours eu une vie très protégée et il réalise assez brutalement que ce n’est pas le cas de tous, la misère se terrant quelques étages en dessous de lui sans qu’il n’en ait jamais eu conscience. Avec les découvertes de Titus, l’auteur entraine dans sa réflexion les jeunes lecteurs sur l’injustice d’un système qui hiérarchise les êtres humains en fonction de leur naissance et sur les différences de traitement entre les classes sociales. Le jeune garçon va trouver une aide inattendue auprès d’une jeune fille d’un autre étage, Rukia. Ces personnages ne peuvent être plus opposés l’un de l’autre : Titus est un garçon plutôt cérébral, parfois un peu imbu de lui mais également assez naïf en raison de son manque d’expérience. Rukia quant à elle, est d’une intelligence beaucoup plus pragmatique, aventureuse et dotée d’un sacré tempérament. Leur alliance fonctionne bien même si elle ne se fait pas sans heurt. Le rythme de cette histoire est haletant avec un univers pour autant bien implanté. Du côté de l’intrigue, j’ai craint d’avoir deviné trop rapidement certains éléments clés (mais rappelons que je suis "légèrement" plus âgée que le lectorat cible) mais l’auteur a su me réserver quelques surprises. Le seul bémol que j’ai autour de ce roman c’est que j’en voulais plus ! La conclusion de ce thriller dystopique est suffisante mais je serai bien restée encore un peu auprès de ces personnages pour en apprendre plus sur cet univers et surtout sur l’après. |
La Tour sans fin est un roman très court mais très rythmé qui accrochera les jeunes lecteurs à partir de 10 ans. Autour d’une enquête menée à 100 à l’heure, on a plaisir à suivre les personnages, voir leurs convictions ébranlées par leurs découvertes et leur certitudes vaciller pour mieux les faire grandir. Même s’il laissera les lecteurs adultes sur une envie d’en savoir encore plus sur cet univers et sur "l’après", il s’agit d’un très bon roman pour initier les plus jeunes à la dystopie. |
... Très Bonne Lecture ...
pour leur confiance