Titre : Le Libraire de Cologne
Auteur : Catherine Ganz-Muller
Editeur : Editions Scrineo
Nombre de Pages : 288
Date de Parution : 20 février 2020
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
J'éprouve toujours un grand intérêt à découvrir des romans qui ont pour cadre la seconde guerre mondiale. C'est une période de l'histoire qui me provoque toujours une vive émotion. Dans le Libraire de Cologne, Catherine Ganz-Muller change de ce qu'on a l'habitude de voir puisqu'elle aborde cette époque en se plaçant du point de vue d'un libraire allemand, nous faisant vivre à travers lui l'envers du miroir et ce qu'a traversé une partie de la population allemande. Hans Schreiber est un homme simple. Libraire dans l'une des plus grandes librairies de Cologne tenue par Alexander Muller, c'est un érudit qui se réjouit d'avoir trouvé en la personne de son patron un homme passionné et engagé, pour qui partager le plaisir de la lecture est une mission quasi sacrée. Mais en 1934 avec la montée du fascisme, il devient dangereux pour la famille Mendel de rester en Allemagne. C'est donc la mort dans l'âme et la peur au ventre que la famille gagne la France, confiant la gestion de la libraire à Hans. Durant plusieurs années, nous allons suivre à travers l'histoire de cette librairie et de son libraire l'obscurantisme qui s'abat peu à peu sur la culture allemande à travers les lois nazies et la fameuse nuit de cristal entre autres. La mise en place d'une doctrine de la pensée avec la prohibition de nombreux auteurs, l'obligation de promulguer les œuvres du régime. Les bombardements, les nombreux saccages dont fait l'objet la librairie. Ce roman a un aspect documentaire assez fort et l'autrice joint une post face où elle complète ce récit qui s'appuie sur des éléments réels. C'est très bien documenté, mais j'ai trouvé l'écriture un peu distante, ce qui m'a fait passer à côté d'une certaine émotion au vu du sujet. Pourtant, j'ai énormément apprécié découvrir la vie de Hans, cet homme qui a son niveau a risqué sa vie pour défendre la culture et le symbole que représentait cette librairie juive en plein cœur de l'Allemagne nazie. Au fil des épreuves qui s'abattent sur Hans, on se questionne avec lui sur le sens de sauver des livres quand tant de vies sont massacrées à côté, avant de se rappeler que l'art et sa préservation est sans doute la plus belle façon de changer le monde. |
J'avoue que les dernières pages sont très émouvantes, se déroulant à notre époque et ramenant l'un des descendants Mendel dans cette librairie qui aura finalement survécu à la guerre. Une belle rencontre entre passé et présent qui montre bien que tous les actes de résistance, aussi infimes qu'ils nous paraissent, ont un impact même si on ne le réalise pas tout de suite. |
... Bonne Lecture ...
pour leur confiance