Auteur : Le secret de Lomé T.1
Éditeur : Éditions Michel Lafon
Nombre de Pages : 380
Date de Parution : 24 mai 2018
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
Après sa première trilogie Les Ailes d’émeraude qui a connu un joli succès, Alexiane de Lys nous propose une nouvelle saga dont le cadre se place cette fois-ci dans un univers de fantaisy. Les Editions Michel Lafon ont mis en valeur ce roman avec une couverture sublime et captivante, de quoi donner envie de se plonger dans cette intrigue. Lomé est une jeune fille de 17 ans, riche, populaire et qui apprécie de l’être. A l’occasion d’une sortie scolaire de spéléologie, Lomé, qui souffre de claustrophobie, est victime d’un malaise et bascule dans un lac souterrain. Elle échappe de peu à la noyade et échoue sur les berges d’un lac aux paysages qui n’ont rien de terriens, tandis qu’une lune bleue trône dans le ciel. La jeune fille découvre qu’elle a voyagé jusqu’à une planète nommée Bal’Shanta où il ne fait pas bon être humains puisque ceux-ci sont réduits en esclavage sous le joug des Torgas. Perdue dans un univers dont elle ne comprend pas les règles, Lomé va devoir survivre et surtout se faire des alliés si elle compte comprendre comment elle est arrivée là et trouver un moyen de regagner la Terre. L’autrice ne perd pas de temps pour nous lancer aux côtés de son héroïne avec un rythme dynamique et entrainant. Ajoutez à cela, un ton très clairement à destination d’un lectorat jeune, avec des dialogues au langage familier et des tournures de phrases que l’on rencontre plus facilement dans un roman contemporain jeunesse que dans un roman de fantaisy, et vous aurez un roman qui se lit très vite. Pour en avoir déjà discuté avec des auteurs, ce choix stylistique est un procédé qui fonctionne bien pour permettre à des lecteurs débutants en fantaisy de faire leurs premiers pas dans ce genre, en atténuant la crainte de se perdre dans un univers dont on présume souvent beaucoup de complexité. Après, ça passe ou ça casse, et j’avoue que pour ma part, c’est un choix qui malheureusement crée un décalage qui freine considérablement mon entrée dans l’histoire. Il faut dire également que Lomé n’est pas un personnage facile et on peine à s’attacher à elle ou éprouver de l’empathie pour ce qu’elle subit. Jeune fille égocentrique, égoïste, imbue d’elle-même, l’autrice force le trait tout le long du roman pour nous la montrer sous un angle peu flatteur, espérant mettre ainsi en relief son évolution par la suite. Malheureusement c’est à double tranchant car on risque de se désintéresser rapidement du sort d’une héroïne aussi antipathique… Pourtant il lui en arrive des malheurs à cette jeune fille dont l’instinct de préservation est très limité au profit d’un orgueil démesuré et d’un besoin de donner son point de vue sur tout. Si certains verront dans ce comportement, un tempérament fort, féministe et indépendant, l’autrice m’a perdue avec cette héroïne qui est de toutes les revendications, à toujours chercher à avoir le dernier mot. Après un tel départ, il devient évident qu’on devient plus pointilleux sur le reste et ce qui peut passer quand on s’intéresse au destin des personnages, devient plus problématique quand la lecture se fait avec détachement. C’est ainsi que l’univers, bien que prometteur, a manqué de consistance dans ce premier tome, avec des postulats sur ce monde et les lois qui le régissent qui ne peuvent s’accorder avec les réactions des personnages, notamment sur les dynamiques entre Torgas, présentés comme des esclavagistes violents, et les humains. |
Sans grande surprise, trop d’incohérences ou de facilités ont gêné ma lecture, le tempérament de Lomé n’est pas des plus accrocheurs et la structure de l’univers n’est pas suffisamment étoffé. Pourtant, j’ai lu ce roman jusqu’à son terme, sauvé par son rythme où les évènements s’enchainent de manière fluide et un personnage principal masculin, certes classique mais attachant. Je comprends donc pourquoi ce roman parvient à plaire à nombre de lecteurs, malheureusement ce qui constitue des qualités pour certains sont les éléments qui m’ont fait peiner à adhérer… |
... Lecture Décevante ...
pour leur confiance