LES GARDIENS DE LA COMÈTE T1 & 2
Avant que je vous parle plus en détail des Gardiens de la comète, il faut que je vous raconte comment mon choix s’est porté sur ce livre. Depuis des années, je prends toujours plaisir à lire de la littérature jeunesse même si j’ai quelques années de plus que le lectorat visé (ummm, ummm, le bel euphémisme !). Ce qui est nouveau, c’est que mon fils ainé qui a 8 ans, est devenu suffisamment bon lecteur (et qu’en plus il aime lire) pour qu’on commence à faire des lectures communes. J’adore cette nouvelle expérience qui est de découvrir un livre et de pouvoir ensuite échanger avec lui quand il l’a lu (ou l’inverse des fois !). Je suis donc maintenant à l’affut de textes abordable pour son âge et qui touchent ses centres d’intérêt. Je connaissais Olivier Gay à travers sa saga Le Noir est ma couleur et quand j’ai découvert Les Gardiens de la comète, ni une ni deux, je me suis laissée tenter, à la fois séduite par le synopsis mais également par les couvertures. Dans les Gardiens de la comète, nous suivons 4 jeunes collégiens, Emma, Hugo, Nathan et Océane, qui, s’ils sont dans le même collège, et pour certains amis, ne gravitent pas dans les mêmes groupes. Le hasard va toutefois les obliger à s’associer quand, à la suite du passage d’une comète, ils découvrent le vaisseau d’une jeune extra-terrestre poursuivie par des créatures fort peu sympathiques. Pour les aider dans leur lutte, ils vont se voir doter de pouvoirs et devoir coopérer pour défendre la Terre. Mon avis va concerner les deux tomes puisqu’ils sont sortis simultanément et que nous les avons enchainés. Le premier tome est assez introductif car il place les éléments de l’histoire et chaque enfant va découvrir en quoi consiste son pouvoir. Quant au second tome, il fait la part belle à l’action et malgré les divergences de caractères, on commence à voir apparaitre l’unité du groupe. Ce qui est génial, c’est qu’Olivier Gay a choisi de valoriser les prédispositions naturelles de chaque enfant. Si on imagine aisément quel va être le don d’un grand gaillard sportif, il faut un peu plus d’imagination pour découvrir quel sera le talent de la jeune fille très populaire et un peu peste… J’ai aimé le message derrière ce choix qui montre que ce qui est une passion parfois un peu envahissante, ou bien un défaut de caractère, peut se révéler une force. A un âge où les enfants sont très manichéens, c’est une façon de leur montrer que tout est question de point de vue et que ce qui peut être perçu comme un défaut, peut devenir une qualité dans une autre situation. Chaque enfant est présenté en début de roman avec une illustration, ce qui aide à entrer très rapidement dans l’histoire. Il est vrai que les personnalités des enfants sont très marquées, voire un peu caricaturales, mais cela permet aux jeunes lecteurs de comprendre rapidement le fonctionnement de chaque personnage et de se projeter plus facilement à leur place. Concernant le style de l’auteur, je reste toujours aussi fan. Comme me l’a fait remarquer mon fils, le vocabulaire est très accessible (il n’aime pas quand il doit s’interrompre régulièrement pour me demander le sens de certains mots) et le roman se lit très vite (mon fils a terminé chaque tome en 2/3h de lecture). L’humour d’Olivier Gay fonctionne parfaitement avec moi et j’ai souris à plusieurs reprises. De plus, cette saga m’a rappelé de nombreux souvenirs de mon enfance : un côté club des cinq, un peu d’aventure façon Les Goonies de Steven Spielberg. J’ai retrouvé l’ingéniosité de Mac Gyver dans Emma qui est capable de fabriquer un pistolet avec une ampoule et un trombone. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé les illustrations qui sont disposées tout au long du récit mais mon fils a trouvé que ça manquait d’un peu de « rondeur » dans le tracé. Encore une fois, j’ai retrouvé le charme des illustrations des séries que je lisais enfant (Le Club des cinq…). Au final, si le déroulé de l’histoire reste très classique, l’humour et certaines surprises rendent la lecture très agréable. Olivier Gay propose un récit qui plait autant aux jeunes de 8/10 ans, qu’à leurs parents même si chacun à ses propres références. J’ai particulièrement apprécié les discrètes références aux codes des séries ou films des années 80 et ce livre a été ma petite madeleine de Proust par de nombreux aspects. |