Titre : Starfell T.1 - Violette Dupin et le jour perdu
Auteur : Dominique Valente
Editeur : Editions Casterman
Nombre de Pages : 288
Date de Parution : 27 mai 2020
Mon Avis : (Garanti sans spoilers)
| Premier roman de Dominique Valente, Starfell nous entraine sur les pas d'une petite sorcière au grand cœur autour d'un mystère bien étrange puisqu'elle va devoir enquêter sur la disparition… d'une journée ! A Starfell, tout le monde n’est pas doté d’un pouvoir magique. Et parmi ceux qui ont cette chance, certains sont dotés d’un don significatif tandis que d’autres n’ont qu’un don mineur. Violette Dupin est de ceux-là. Alors que sa mère est capable de communiquer avec les morts ou ses sœurs capables de faire voler des choses ou les faire exploser, Violette est la risée de sa famille, son don se limitant à retrouver les objets perdus. C’est vers elle que les habitants du quartier se tournent quand ils sont à la recherche de leurs clés, chaussettes ou même dentier. Rien de très glorieux ni de très lucratif … Alors quand Moreg Vaine, la prestigieuse mage vient solliciter les services de Violette en personne, la jeune sorcière n’en croit pas ses yeux. D’autant que la requête de Vaine est bien étrange puisqu’elle lui demande de l’aider à retrouver la journée de mardi dernier qui a disparu. Plus aucun habitant ne conserve de souvenirs de cette journée, ce qui ne présage rien de bon… D'indice en indice, les deux sorcières vont devoir découvrir ce qui se cache derrière ce mystère, n'hésitant pas à se mettre en danger pour sauver leur royaume. Starfell est un roman jeunesse dans lequel on plonge très rapidement, les bases de l’univers étant faciles à appréhender. La trame narrative est assez classique avec une progression linéaire dans la quête, Violette avançant de découverte en découverte. Si de ce côté-là, il y a peu de surprise, l’originalité de ce roman tient aux détails magiques dont le texte est truffé et surtout aux thèmes sous-jacents qui sont abordés. Violette est une jeune sorcière qui souffre du dédain de ses proches, n'étant jugée qu’à l’instar de l’absence d’importance de son pouvoir. Les alliés qu’elle va trouver sur sa route sont eux aussi des exclus, rejetés voire haïs car ne faisant pas preuve des valeurs attendues dans leur clan. Les messages de l'autrice nous rappellent combien la haine et la peur peuvent avoir des conséquences néfastes ainsi que l’importance de s’accorder de la valeur en se détachant du regard des autres. Pour autant, point de misérabilisme mais au contraire beaucoup d’humour et de dérision pour faire ressortir la bêtise de certaines situations ou façons de penser. Violette est accompagnée d'un monstre qui vit habituellement caché sous son lit, Oswin, un Kobold. D’une grande mauvaise foi, voleur comme pas deux, il a surtout la langue bien pendue, n’hésitant pas à commenter avec humour et sarcasme les évènements, apportant la légèreté nécessaire à un récit jeunesse. Starfell fait également mouche sur la forme, avec une mise en page aérée et des en-têtes de chapitres agrémentés de petites étoiles, rendant ce texte très attractif pour un jeune lecteur. Il est juste dommage que l’on n’ait pas pu bénéficier des illustrations présentes dans l’édition originale. |
| Ce premier tome se conclut sur la résolution de cette quête et Le Jour perdu peut donc tout à fait se lire comme un one-shot. Pour ma part, j’ai énormément aimé cet univers, ce récit à la fois drôle et touchant, et j’ai donc hâte de découvrir la suite des aventures de Violette Dupin. |
... Jolie Découverte ...
Je remercie les Editions Casterman
pour leur confiance
pour leur confiance
